Le Fonds d’investissement environnemental de Namibie (EIF) et le Fonds vert pour le climat (GCF) allouent 22 millions de dollars namibiens (plus de 1,4 million de dollars américains) à un projet de résilience au changement climatique à Keetmanshoop. Dans cette ville située dans la région de ǁKaras au sud de la Namibie, le phénomène se manifeste entre autres par la chute du niveau de précipitations.
La Namibie fait partie du peloton de tête des pays les plus touchés par la sécheresse en Afrique australe. C’est conscient de cette réalité que le gouvernement multiplie depuis quelques années des initiatives de résilience au changement climatique. La dernière en date a été lancée le 6 novembre 2020 à Keetmanshoop par le ministre namibien de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme, Pohamba Shifeta.
Dans cette ville de la région de ǁKaras au sud de la Namibie, les organisations communautaires de gestion des ressources naturelles, qui mettent en œuvre le projet, utiliseront l’adaptation basée sur les écosystèmes (EBA) comme « une approche rentable et à faible risque pour renforcer la résilience au changement climatique dans huit paysages namibiens différents ». L’initiative est financée grâce une subvention de 22 millions de dollars namibiens (plus de 1,4 million de dollars américains) du Fonds d’investissement environnemental de Namibie (EIF) et du Fonds vert pour le climat (FVC).
Des milliers de bénéficiaires
L’EBA est une solution basée sur la nature qui exploite la biodiversité et les services écosystémiques pour réduire la vulnérabilité et renforcer la résilience au changement climatique. À en croire l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), cette solution implique la conservation, la gestion durable et la restauration des écosystèmes vulnérables (terres arides, montagnes et zones côtières), dont 70 % de la population namibienne dépend pour ses moyens de subsistance. En Namibie, le changement climatique et son impact se traduisent par une réduction annuelle des précipitations de 4 %, une réduction de production des céréales et du bétail de 10 %, une augmentation de 10 % du taux d’évaporation et une augmentation du nombre de jours chauds de 21 par an.
La mise en œuvre du projet de résilience au climat à Keetmanshoop bénéficiera donc directement à près de 60 000 personnes et indirectement à 156 000 autres dans la ville. « Ce projet permettra également de former 200 personnes, dont des fonctionnaires et des petits exploitants agricoles à la sensibilisation aux menaces climatiques et aux réponses appropriées. Les capacités d’adaptation au niveau communautaire seront aussi améliorées afin que les communautés soient en mesure de gérer durablement les ressources naturelles », indique Pohamba Shifeta, le ministre namibien de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme.
Inès Magoum