Selon le ministère namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, la Namibie figure parmi les 30 pays les plus secs au monde. Dans ce contexte, le Fonds d’investissement pour l’environnement de Namibie (FEI) a installé récemment trois unités d’osmose inverse d’une valeur d’un million de dollars namibiens (56 000 dollars américains) dans la municipalité de Daures située dans la région d’Erongo.
Ces mini-stations de dessalement contribueront à l’amélioration des pratiques agricoles et des moyens de subsistance des populations de Goeie Geluk Pos, Farm Vrede et Santamab Pos. Par osmose inverse, il s’agit concrètement d’un mécanisme de purification de l’eau par un système de filtrage très fin qui ne laisse passer que les molécules d’eau. Selon le directeur des opérations du FEI, l’objectif est d’adoucir l’eau pour la rendre propre à la consommation humaine et à l’irrigation, d’améliorer l’assainissement et l’hygiène. À terme, l’initiative permettra « de soulager les communautés rurales du fardeau de l’eau dure, à forte teneur en sels minéraux », explique Karl Aribeb.
Pour sa part, le gouverneur d’Erongo a indiqué que ces installations auront un impact sur les rendements des petits exploitants agricoles de la région, touchés par la sècheresse. « Ces nouvelles unités d’adoucissement de l’eau amélioreront l’assainissement et l’hygiène et serviront de plate-forme d’émancipation économique rurale à de nombreux ménages », affirme Neville Andre.
La couverture universelle en eau potable à l’horizon 2030
La Namibie affiche un taux d’accès à l’eau potable d’environ 85 %, mais les zones rurales ne sont pas autant desservies. C’est la raison pour laquelle, l’entreprise publique Namibia Water Corporation (NamWater) a mis récemment en service la station de dessalement des eaux saumâtres souterraines de Béthanie, dans la région de ǁKaras située à 130 kilomètres à l’ouest de Keetmanshoop. L’installation qui affiche une capacité de 487 m3 d’eau potable par jour dispose d’équipements capables de fonctionner même pendant les périodes de délestage grâce à des panneaux solaires.
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NamWater s’est appuyée sur un financement de 37 millions de dollars namibiens (environ 2,3 millions de dollars américains) pour construire l’usine de dessalement. L’entreprise publique a bénéficié dans la mise en œuvre de ce projet du soutien de la Desert Research Foundation of Namibia (DRFN), du Fonds d’adaptation (AF) et de la division des accords environnementaux multilatéraux du ministère namibien de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme.
Benoit-Ivan Wansi