Le financement de 98 millions de dollars namibiens (environ 5,5 millions de dollars) annoncé par le ministère namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme agraire a été mobilisé auprès de partenaires au développement. Les fonds permettront de réhabiliter et de construire des barrages en terre dans plusieurs régions de la Namibie pour réduire les inondations. Le dernier épisode survenu le 17 janvier 2023 touché une dizaine de maisons et d’entreprises dans plusieurs villages dans le nord du pays.
Six régions bénéficieront de ce projet de résilience climatique. La majeure partie des fonds mobilisés par le gouvernement namibien, soit 51 millions de dollars namibiens (plus de 2,8 millions de dollars américains) serviront à financer les travaux dans la région d’Ohangwena au nord. Les régions d’Omusati, d’Oshikoto, de Kavango Est et de Kavango Ouest se verront octroyer 32 millions de dollars namibiens, environ 1,8 million de dollars américains.
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Le reste du financement annoncé, soit 15 millions de dollars namibiens (près de 839 000 dollars américains) serviront à financer l’évacuation, la construction et la réhabilitation de barrages en terre dans la région d’Oshana. « Le conseil régional d’Oshana a déjà lancé des appels d’offres pour commencer le processus », indique le ministère namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme agraire.
Les ouvrages stockeront les eaux pluviales pour usage après les inondations, notamment pour l’irrigation des cultures ou encore l’abreuvage du bétail dans le nord de la Namibie. Cette partie du pays d’Afrique australe est également réputée pour ses longues saisons sèches qui affectent les zones de captage d’eau et les puits avec des impacts importants sur les récoltes et le bétail. Selon l’indice mondial de la faim 2022 publié par le Programme alimentaire mondial (PAM), la Namibie souffre d’un grave problème de famine, se classant 78e sur 116 pays sur la planète. L’organisation internationale ajoute que le pays importe jusqu’à 80 % de ses produits alimentaires en raison de son faible potentiel de production.
Inès Magoum