La Namibie attire de plus en plus les investisseurs dans l’industrie naissante de l’hydrogène vert. C’est le cas du français HDF Energy qui développe un projet près de la ville de Swakopmund, dans la région d’Erongo. Le projet porte sur la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 85 MWc. Cette électricité sera convertie en hydrogène dans une unité d’électrolyse.
« Nous pouvons produire annuellement 142 GWh, soit assez pour 142 000 habitants et c’est une estimation prudente », explique Nicolas Lecomte, le directeur de HDF Energy pour l’Afrique australe. L’entreprise basée dans le département de la Gironde en France, prévoit ainsi d’y investir 3,1 milliards de dollars namibiens, soit 178,4 millions de dollars américains. HDF s’appuiera ainsi sur le potentiel solaire de la Namibie pour participer à la mise en œuvre du partenariat signé entre ce pays d’Afrique australe et l’Union européenne (UE) pour le développement de l’industrie de l’hydrogène vert.
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Ce pays au climat aride est également très ensoleillé, au moins 10 heures par jour et 300 jours par an selon les autorités. Au même titre que l’Égypte, le pays attire de plus en plus les investisseurs, malgré le faible niveau de développement de ses infrastructures énergétiques. HDF Energy rejoint ainsi Hyphen Hydrogen Energy, une coentreprise entre l’énergéticien allemand Enertrag et l’investisseur Nicholas Holdings.
Hyphen prévoit d’investir jusqu’à 9,4 milliards de dollars dans l’hydrogène vert. La première partie de cet investissement, soit 4,4 milliards de dollars, permettra de développer une capacité d’énergie propre de 2 000 MW. L’électricité sera produite à partir de centrales solaires et éoliennes installées dans le parc national de Tsau//Khaeb, sur la côte, au sud-ouest de la Namibie. La coentreprise veut ensuite porter sa capacité d’électrolyse à 5 000 MW d’ici à 2030.
Jean Marie Takouleu