Les autorités de Windhoek, la capitale de la Namibie annoncent une nouvelle stratégie pour faire face à la sécheresse. Elle prévoit notamment de réduire la fréquence d’arrosage des jardins pour préserver la ressource en eau disponible.
Windhoek durcit les normes en matière d’utilisation de l’eau. Depuis le 31 mai 2023, les habitants de la capitale namibienne se conforment à de nouvelles réglementations. Parmi elles, la réduction de la fréquence d’arrosage des jardins qui passe à deux fois par semaine. À travers cette démarche, les autorités municipales veulent ainsi réduire l’utilisation de l’eau à Windhoek de 10 %.
C’est que l’eau des barrages de Von Bach (50 millions de m3), Swakoppoort (environ 63,5 millions de m3) et Omatako (43,49 millions de m3), qui approvisionnent Windhoek ne pourra pas tenir deux ans de plus, en l’état actuel des choses.
La préservation de la ressource en eau
« Bien que le niveau du barrage de Swakoppoort soit encore de 72,3 %, il est important de noter que la qualité de son eau est médiocre, outre le fait que le système de transfert qui le relie au barrage de Von Bach est très peu fiable, avec des interruptions régulières. Le barrage d’Omatako est pratiquement vide et celui de Von Bach n’est actuellement qu’à 26,8 % de sa capacité », indique le Conseil municipal de Windhoek.
Pour préserver la ressource en eau, les habitants de Windhoek sont également invités à garder les piscines couvertes jusqu’à nouvel ordre, et à laver leurs voitures avec des seaux et non plus connecter des tuyaux aux robinets comme c’était encore le cas il y a quelques jours. Par ailleurs, les fontaines et les jeux d’eau sont désormais interdits dans la ville de Windhoek.
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En imposant les restrictions sur l’utilisation de l’eau dans la capitale namibienne, l’objectif de la municipalité est aussi de réduire les tarifs de « l’eau en bloc » en fonction du volume consommé par mois avant l’application de tarifs de pénalité, et de ne plus autoriser les remises sur les fuites d’eau. « La responsabilité d’économiser l’eau doit être assumée par chacun d’entre nous, qu’il s’agisse de particuliers, d’entreprises ou d’institutions, en veillant à ce qu’il n’y ait pas de fuites. Et si les fuites sont identifiées, elles doivent être réparées rapidement », affirme Lydia Amutenya, la porte-parole de la ville de Windhoek.
Inès Magoum