La ville Eenhana, dans la région d’Ohangwena en Namibie devient autonome en matière d’approvisionnement en eau potable. La Namibia Water Corporation (NamWater) vient de doter la ville de nouvelles d’installations d’eau potable, dont un réservoir de 5000 m3 qui stockera l’eau pompée de la nappe phréatique. Cette eau sera d’abord défluorée dans une usine construite à Eenhana.
« Les forages ont une profondeur de 350 m. Après la réalisation des travaux, nous avons constaté que le niveau de fluorure dans l’eau, compris entre 3,0 et 4,0 mg par litre était trop élevé pour être acceptable », explique Calle Schlettwein, le ministre namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme agraire. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’excès de fluor provoque, entre autres, des affections qui vont d’une fluorose dentaire bénigne à une fluorose osseuse invalidante.
Un projet soutenu par l’Allemagne
La compagnie publique namibienne a également doté Eenhana de bassins d’évacuation des saumures, ainsi que de nouvelles pompes pour améliorer l’approvisionnement en eau potable des populations. Avant ce projet, NamWater approvisionnait un réservoir de 750 m3 à Eenhana à partir de l’usine d’eau potable d’Oshakati, dans la région d’Oshana. Une quantité d’eau insuffisante pour satisfaire la demande des ménages. L’usine d’Oshakati traite l’eau du barrage de Calueque, sur le fleuve Cunene en Angola. Le niveau de la retenue a fortement chuté ces dernières années à cause de la Sécheresse.
La réalisation du projet d’approvisionnement en eau à Eenhana a coûté 29,6 millions de dollars namibiens, soit plus de 2 millions de dollars américains. Le gouvernement a bénéficié d’une subvention de 5,6 millions de dollars namibiens (environ 380 600 dollars américains) de l’Allemagne via la Bundesanstalt für Geowissenschaften und Rohstoffe (BGR).
Inès Magoum