Des parts minoritaires de l’entreprise sud-africaine Cherry Irrigation sont désormais détenues par Eos Capital, une société namibienne de capital-investissement dont les actifs sous gestion s’élèvent à 1 milliard de dollars namibiens, plus de 64 millions de dollars américains. Aucune information n’a été révélée sur la valeur des actions achetées par Eos Capital. Mais il s’agit d’une transaction importante qui permettra à Cherry Irrigation de mettre sur le marché de nouveaux systèmes d’irrigation. L’opération a été réalisée à travers Euphrates Agri Fund, l’un des plus imports fonds de capital-investissement agricole namibien géré par Eos Capital.
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Ces équipements devraient contribuer à augmenter le périmètre de terres agricoles irriguées en Namibie. Le pays, déjà connu pour son climat aride est également frappé par la sécheresse qui assèche les réserves d’eau. Cette situation suscite l’inquiétude des populations et des agriculteurs, principalement dans le nord de la Namibie, qui sont contraints de partager leurs ressources (eau et pâturages) avec les animaux sauvages. S’installe alors l’insécurité alimentaire.
Des systèmes d’irrigation à grande échelle pour des fermes
Selon le gouvernement namibien, environ 500 000 Namibiens sur une population de 2,4 millions d’habitants n’ont pas suffisamment accès à la nourriture à cause de la sécheresse. Cherry Irrigation évaluera la meilleure technique d’irrigation par ferme identifiée par les autorités namibiennes avant la conception des systèmes. L’entreprise procédera également à l’installation de ses équipements. Outre l’amélioration des rendements agricoles, le but de la Namibie est d’augmenter l’exportation des cultures de grande valeur pour améliorer la compétitivité du pays et booster son économie. Toutefois, il faudra miser sur les cultures moins consommatrices en eau pour préserver la ressource disponible.
« Nous nous attendons aussi à ce que Cherry Irrigation crée entre 20 et 25 emplois permanents et 40 à 50 emplois temporaires lors de l’installation de systèmes d’irrigation à grande échelle dans les fermes », indique Eos Capital.
Inès Magoum