En Namibie, la phase II du projet d’irrigation de ǁKaras est lancée, environ trois ans après la fin de sa première phase qui a permis la construction du barrage de Neckartal. Cette étape du projet, qui sera mise en œuvre dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) vise à renforcer l’approvisionnement en eau des agriculteurs dans la région de ǁKaras, connue pour son climat aride.
Selon le ministre namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière, Calle Schlettwein, quelque 5 000 hectares de plantations de raisins, de luzerne (une plante fourragère, très riche en protéines utilisées dans l’alimentation du bétail, Ndlr) et de dattes seront couverts par de nouveaux systèmes d’irrigation.
Améliorer les rendements agricoles
Les systèmes d’irrigation seront approvisionnés par de l’eau pompée du barrage de Neckartal, mise en service en avril 2020. L’entreprise italienne Salini Impregilo a construit la retenue qui affiche une hauteur de 78,5 m et une longueur de 518 m, formant un bassin sur une superficie de 39 km2. La capacité de rétention actuelle de l’ouvrage est de 857 millions de m3 d’eau.
L’aboutissement de cette composante du projet d’irrigation de ǁKaras, encore baptisée Neckartal Irrigation Scheme (NIS) renforcera l’approvisionnement en eau des agriculteurs. En Namibie, environ 70 % de la population dépend directement ou indirectement de l’agriculture pour ses revenus et ses moyens de subsistance. Cette situation, a d’ailleurs poussé le gouvernement namibien a sollicité en février 2020, l’intervention du Programme alimentaire mondial (PAM) pour apporter une réponse urgente au risque de famine en Namibie, exacerbée par la sécheresse alors que 350 000 personnes étaient déjà menacées cette année.
Lire aussi – NAMIBIE : 3 mini-stations de dessalement pour l’irrigation à Daures
Dans le cadre du projet d’irrigation de ǁKaras, 3,5 MW sont produits à partir d’une centrale hydroélectrique équipée de deux turbines Francis installées près du barrage de Neckartal. L’électricité est injectée dans le réseau de l’entreprise publique NamPower.
Inès Magoum