La proposition de partenariat public-privé (PPP) est annoncée par le ministre namibien de l’Agriculture et de l’Eau, Calle Schlettwein. Si elle est validée, la collaboration avec un acteur privé conduira à la mise en œuvre de la phase II du projet d’irrigation de ǁKaras, dans le sud de la Namibie. Encore baptisée Neckartal Irrigation Scheme (NIS), l’initiative du gouvernement namibien vise à booster l’agriculture.
Le climat aride de la région de ǁKaras, accentué par le dérèglement climatique a réduit tout espoir pour les agriculteurs de faire de bonnes récoltes. Et c’est le panier de la ménagère qui en pâti, plongeant de milliers de personnes dans une situation d’insécurité alimentaire. Les autorités namibiennes prévoient ainsi de couvrir 5 000 hectares de plantations de raisins, de luzerne (une plante fourragère, très riche en protéines utilisées dans l’alimentation du bétail, Ndlr) et de dattes avec des systèmes d’irrigation. Les installations seront approvisionnées à partir de la retenue d’eau de pluie de Neckartal, dont le niveau d’eau déborde depuis plusieurs jours selon les services hydrologiques de Namibie. La retenue d’eau, située à 40 km à l’ouest de la ville méridionale de Keetmanshoop, dans la région de ǁKaras a été mise en service en 2020. Sa capacité de rétention actuelle est estimée à 857 millions de m3 d’eau.
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« Sur les 5 000 hectares de terres destinés à la production agricole, 3 800 hectares sont déjà acquis et des efforts sont en cours pour trouver les 1 200 hectares restants », indique le ministre namibien de l’Agriculture et de l’Eau, Calle Schlettwein. Une fois le PPP signé, le projet d’irrigation devrait immédiatement commencer. « Le projet pourra être mis en production au cours de l’exercice 2022/2023 », ajoute Calle Schlettwein. Car, les résultats des études de faisabilité, de l’évaluation de l’impact environnemental, de la conception détaillée et les estimations de coûts, du rapport de cadrage et des études spécialisées sont déjà disponibles.
En attendant l’exploitation du barrage de Neckartal pour l’irrigation, l’infrastructure continue d’injecter de l’électricité dans le réseau de l’entreprise publique NamPower. Cette électricité est produite par une centrale hydroélectrique, équipée de deux turbines Francis qui produisent 3,5 MW.
Inès Magoum