Le conseil régional d’Omusati dans le nord de la Namibie vient de mettre en service deux robinets pour les villages Omunkuzi et Okathakanguti. Ils alimenteront plus de 1 600 personnes et du bétail.
Omunkuzi et Okathakanguti, deux petits villages situés dans la région d’Omusati, dans le nord de la Namibie. Sur place, l’eau est rare. Malgré un climat semi-désertique, 1 640 personnes ont construit leurs habitats dans un relief plat. Avec la saison qui pointe à l’horizon, les populations et le bétail doivent davantage se serrer la ceinture. À 20 km plus au nord, se trouve projet d’irrigation d’Etunda. Les femmes pourraient aller ramasser de l’eau au niveau de cette canalisation destinée à l’agriculture. Mais la distance est malheureusement bien trop longue.
Alors, elles doivent se débrouiller autrement. « Nous avons l’habitude de parcourir de longues distances pour aller chercher de l’eau dans un trou de forage situé dans l’un des postes d’élevage du sud de nos villages, principalement à l’aide de charrettes à ânes », raconte Petrus Uyage, le chef du village Omunkuzi. La situation dure depuis l’indépendance de ce pays d’Afrique australe en 1990. Mais en novembre 2018, le conseil régional d’Omusati a mis en place un projet d’approvisionnement en eau potable qui a conduit à la construction deux robinets.
Ils ont été mis en service récemment au cours d’une cérémonie qui a réuni les représentants du conseil régional d’Omusati et les villageois. « Aujourd’hui, nous pensons que notre gouvernement nous a enfin soulagés du fardeau de la recherche de l’eau », se félicite Petrus Uyage. Mais il ne s’agit pas d’un projet uniquement gouvernemental. À Omunkuzi et Okathakanguti, chacun a mis la main dans la poche. Les villageois ont réussir à cotiser 5 000 dollars namibiens, l’équivalent de 362 dollars américains.
Selon Andreas Shintama, membre du conseil régional d’Omusati, l’argent des villageois a permis de financer l’achat des matériaux nécessaires pour le projet, notamment les équipements pour la construction d’une conduite 7 km. Le conseil régional s’est chargé de la mise en place des équipes de pompage de l’eau depuis la nappe phréatique.
Andreas Shintama reconnait que « le gouvernement a la grande responsabilité d’apporter les services de base aux communautés du pays et la première priorité ici était de fournir de l’eau potable à ces deux villages ». Sur place, les populations s félicitent de ces deux points d’eau, d’autant qu’ils vont permettre de réduire un certain nombre de maladies hydriques, favoriser l’élevage et donc le développement d’Omunkuzi et Okathakanguti.
Jean Marie Takouleu