L’Union européenne (UE) soutient un projet de recyclage des déchets solides à Windhoek, la capitale de la Namibie avec une enveloppe de 36,8 millions de dollars namibiens, près de 2,4 millions de dollars américains. Le projet sera mis en œuvre au cours des quatre prochaines années.
L’accord devant permettre la mise à disposition de ce financement a été signé le 31 janvier 2022, entre le maire de la ville de Windhoek, Sade Gawanas et Andreas Bovenschulte, responsable de la mairie de Brême en Allemagne. Il s’agit d’un montant de 36,8 millions de dollars namibiens, près de 2,4 millions de dollars américains.
L’Union européenne (UE) apporte ce financement via la Direction générale de la coopération internationale et du développement (Devco), responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de sa politique de développement. Le projet de 36,8 millions de dollars namibiens vise à améliorer la gestion des déchets solides dans la capitale namibienne Windhoek, où les services sont encore balbutiants avec des conséquences directes sur l’environnement et la santé humaine.
Des améliorations attendues dans l’industrie du recyclage
Actuellement, les activités de gestion des déchets dans toute la Namibie se situent dans les étapes de récupération, de collecte et de semi-traitement. Le gouvernement namibien veut déjà renverser la tendance dans la ville de Windhoek, en augmentant la part des déchets recyclés.
Ainsi, plusieurs stations de recyclage des déchets solides seront mises en place dans le cadre du projet financé par l’UE, ainsi qu’une pépinière d’entreprises pour faire asseoir cette nouvelle tendance à la valorisation des ordures en matières premières secondaires, notamment à travers des initiatives innovantes. Des ateliers éducatifs seront également organisés dans des écoles de Windhoek pour sensibiliser les jeunes aux techniques d’élimination responsable des déchets solides, ainsi que des rencontres d’échanges entre experts de Brême et de Windhoek en matière de gestion durable des déchets solides. Les deux villes coopèrent depuis plus de 40 ans.
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Le projet de recyclage sera mis en œuvre au cours des quatre prochaines années. L’initiative rapprochera la Namibie de son objectif, qui est de se hisser au rang de modèle dans la gestion des déchets en Afrique, d’ici à 2028. En 2019, le ministère namibien de l’Environnement et du Tourisme avait déjà élaboré une stratégie de gestion des déchets solides (en particulier les plastiques) dans le cadre d’un processus consultatif.
Cette politique va au-delà d’une interdiction pure et simple des sacs plastiques comme c’est le cas dans certains pays africains, en mettant en place une taxe. En Namibie, chaque citoyen s’acquitte d’une taxe environnementale de 0,5 dollar namibien (0,03 dollar américain) sur chaque sac plastique qu’il utilise. La totalité des recettes provenant de la taxe est versée au Fonds d’investissement environnemental. Les fonds servent à améliorer la gestion des déchets à travers l’introduction du recyclage.
Inès Magoum