Selon le ministère namibien de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme, la Namibie est le pays est le plus sec d’Afrique australe. La sécheresse, engendrée par des précipitations inférieures à la moyenne impacte considérablement l’approvisionnement en eau des populations. Une meilleure gestion des eaux souterraines est nécessaire pour desservir le maximum de Namibiens.
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Une initiative visant le renforcement des capacités et la planification en matière de gestion des eaux souterraines vient justement d’être lancé en Namibie. Le projet est cofinancé par l’Agence française de développement (AFD) avec une subvention de 450 000 euros, ainsi qu’un appuie de 50 000 euros de la part du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) de France. Le 11 juin 2021, les deux insestitutions ont signé des accords avec le ministère namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme agraire et le ministère de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme.
La priorité aux régions les plus touchées par la sécheresse
Le projet hydraulique est mis en œuvre en collaboration avec le BRGM. « Grâce au soutien et au développement des capacités dans ces différents domaines, nous pourrons lutter contre la sécheresse et adopter une approche plus proactive pour garantir les ressources en eau dans les zones où elles seront le plus nécessaires », affirme Percy W Misika, directeur exécutif du ministère namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme agraire. Actuellement, 8 des 14 régions que compte la Namibie sont touchées par la sécheresse, notamment au centre et au nord du pays.
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La gestion de l’eau est un défi constant en Namibie, car de nombreuses rivières sont partagées avec les pays voisins entraînant la rareté des eaux de surface. Pour s’approvisionner, les Namibiens se tournent de plus en plus vers des ressources en eaux souterraines, elles-mêmes limitées en raison des faibles taux de recharge et des inondations éphémères périodiques, selon l’AFD. D’où l’urgence d’une meilleure répartition de ces réserves d’eau douce qui sont stockées la nappe phréatique. La meilleure gestion des eaux souterraines n’est pas la seule solution envisagée pour faire face à la pénurie d’eau.
La Namibie mise également sur les ressources en eau non conventionnelles. Une nouvelle usine de dessalement de l’eau de mer sera bientôt construite à l’ouest de la Namibie pour approvisionner les populations des certaines localités côtières en eau potable. Le pays exploite déjà une station de dessalement au nord de Swakopmund, qui fournit 12 millions de m3 d’eau potable par an. Le dessalement de l’eau de mer vient en appui à une autre solution alternative tout aussi efficace en Namibie. Il s’agit de la réutilisation des eaux usées traitées.
Inès Magoum