La centrale solaire de Trekkopje vient d’être mise en service. D’une capacité de 5 MW, elle a été construite par Sertum Energy Namibia, un producteur indépendant d’électricité (IPP). Cette installation est installée sur un site qui pourrait permettre de produire 27 MW.
Les autorités namibiennes se sont rendues récemment à Trekkopje, une localité située à 50 km de la cité balnéaire de Swakopmund, capitale de la région administrative d’Erongo, à l’ouest du pays. Il s’agissait d’inaugurer la centrale solaire de Trekkopje, construite par Sertum Energy Namibia, un producteur indépendant d’électricité (IPP), né de la collaboration entre l’entreprise italienne Enertronica et l’homme d’affaires namibien Elton Katangolo.
Selon Maurizio Decinti, le consultant principal du projet solaire de Trekkopje, « il s’agit de la première centrale où les trackers sont montés sur les structures, permettant ainsi aux modules de suivre le déplacement du soleil pendant la journée, optimisant ainsi l’irradiation déjà élevée ». La centrale solaire affiche une capacité de production de 5 MW.
Un investissement de près de 7,9 millions de dollars
L’électricité produite à Trekkopje intègre le réseau électrique national zambien à partir d’une sous-station située non loin de la centrale, et qui est destinée à l’alimentation de la mine d’uranium de Trekkopje, appartenant à l’entreprise française Areva, devenue Orano. Cette mine n’est jamais entrée en exploitation à cause du contexte mondial marqué par la chute du prix de l’uranium après l’accident nucléaire de Fukushima au Japon en 2011.
La sous-station de Trekkopje a également été construite pour fournir de l’électricité à l’usine de dessalement située non loin la mine. Appartenant à Orano, elle était essentiellement destinée à l’approvisionnement en eau de la mine d’uranium de Trekkopje, cette installation qui n’est jamais entrée en service devait afficher une capacité de 55 000 m3 par jour.
Le climat morose des affaires autour de Trekkopje n’a cependant pas affecté la mise en œuvre du projet solaire photovoltaïque de Sertum Energy. « Cela démontre notre engagement indéfectible à soutenir les technologies d’énergies renouvelables et la participation des acteurs privés dans le secteur énergétique national », a déclaré le Nangolo Mbumba, le vice-président de la République de Namibie.
Pour pallier la défaillance de la mine, l’exploitant a signé un contrat d’achat d’électricité (CAE) d’une durée de 25 ans avec NamPower, la compagnie qui assure le service public de l’électricité en Namibie. La construction de la centrale solaire a nécessité un investissement de 120 millions de dollars namibiens (7,9 millions de dollars américains). Sertum Energy a mis en œuvre ce projet en partie grâce à un prêt de Bank Windhoek, un établissement commercial opérant sur le marché namibien.
Les 5 MW que fournit la centrale solaire photovoltaïque de Trekkopje devraient booster la capacité du réseau électrique en Namibie, contribuant ainsi à réduire ses importations d’électricité. Pour mémoire, la Namibie importe près de 60 % de son électricité des pays voisins comme l’Afrique du Sud. Pourtant la capacité du réseau de l’entreprise publique sud-africaine Eskom est déficitaire. Une situation qui devrait pousser la Namibie à investir dans ses propres infrastructures d’électricité.
Jean Marie Takouleu