La première obligation verte cotée à la bourse de Namibie (NSX), émise en décembre 2018 par la Bank Windhoek a été couronnée de succès. C’est ce qu’indique la banque commerciale namibienne dans son rapport sur l’impact vert. La banque a ainsi obtenu plus de 4 millions de dollars américains (66 millions de dollars namibiens) sous forme d’emprunts émis sur le marché pour financer des projets d’énergies renouvelables, contribuant ainsi à réduire l’empreinte carbone de ce pays d’Afrique australe.
D’après le rapport de la Bank Windhoek publié en juillet 2020, les 66 millions de dollars namibiens ont été levés dans les 12 mois suivant l’émission initiale des obligations vertes.
Les projets d’énergies renouvelables
La Bank Windhoek indique que plusieurs projets d’énergies solaires photovoltaïques ont été financés grâce aux fonds collectés. Parmi ces initiatives, on note l’installation de trois systèmes solaires photovoltaïques pour améliorer la production agricole en Namibie. Les systèmes solaires photovoltaïques répartis sur divers sites dans le pays affichent une capacité de 69,8 kWc et peuvent produire jusqu’à 123 570 kWh d’électricité par an.
D’après le document d’analyse produit par la banque commerciale namibienne, plusieurs systèmes solaires ont également été connectés au réseau du service public Namibia Power Corporation (Nampower). L’autre projet financé grâce à l’obligation verte de Bank Windhoek est l’installation d’un système solaire photovoltaïque à Okatope dans la région d’Ohangwena, au nord de la Namibie. Selon le rapport de la Bank Windhoek, l’installation dispose d’une capacité de 5,74 MWc et produira 14,6 millions de kWh d’électricité tout en réduisant de 14 350 tonnes de CO2, équivalent au dioxyde de carbone. Le projet solaire d’Okatope a absorbé 57,2 millions de dollars namibiens des fonds levés par l’obligation verte.
Pour l’heure quelques projets sont encore en cours. L’ensemble des projets d’énergies renouvelables réalisés devraient permettre de produire 77,9 millions de kWh d’électricité au cours des cinq prochaines années et de réduire de 305 710 tonnes de CO2 dans les 25 prochaines années en Namibie.
Inès Magoum