En Namibie, le gouvernement vient d’annoncer la construction d’une usine de dessalement de l’eau de mer à l’ouest du pays. La future installation qui sera implantée entre les villes balnéaires de Swakopmund et de Henties Bay vise à améliorer l’approvisionnement en eau des populations locales.
La Namibie est confrontée à une crise nationale de l’eau due à de graves sécheresses. Cette situation pousse le pays à miser davantage sur les ressources en eau non conventionnelles comme le dessalement. Avec une population de plus de 2,58 millions d’habitants, la Namibie d’une quantité importante d’eau.
Pour améliorer la desserte en Namibie, le gouvernement envisage de construire une nouvelle usine de dessalement de l’eau de mer. Le ministre namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière (AWLR), Calle Schlettwein a dévoilé le projet lors du lancement des travaux de réalisation d’une canalisation entre la rivière Kuiseb et Swakopmund à l’ouest de la Namibie. La nouvelle conduite qui remplacera une installation vieille de 47 ans approvisionnera Swakopmund en eau souterraine à partir des aquifères de Kuiseb, ainsi que Walvis Bay à partir de l’aquifère d’Omdel, au nord-est de Henties Bay, et de l’usine de dessalement d’Orano.
La signature de PPP
La future station de dessalement sera située entre les villes balnéaires de Swakopmund et de Henties Bay à l’ouest de la Namibie. À en croire le ministre namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière (AWLR), Calle Schlettwein, une étude faisabilité a déjà été réalisée sur le site du projet. Le responsable évoque également la possibilité de signature de partenariats public-privé (PPP) pour la mise en œuvre du projet d’approvisionnement en eau. « La construction d’une usine de dessalement nécessite une importante alimentation en électricité, notamment pour pomper l’eau à l’intérieur des terres, ainsi que pour la phase de dessalement proprement dite. Ce qui représente une importante somme d’argent », souligne Calle Schlettwein.
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La Namibia Water Corporation (NamWater) exploitera la future station de dessalement de l’eau de mer implantée dans la région côtière du pays. L’entreprise publique responsable gère également l’usine de dessalement d’Erongo, construite pour la société française d’extraction d’uranium Areva Resources Namibia, aujourd’hui Orano. Actuellement, la station située à 35 km au nord de Swakopmund fournit 12 millions de m3 d’eau potable à NamWater chaque année, contre 20 millions de m3 par an à sa mise en service.
Outre le dessalement de l’eau de mer, la Namibie réutilise ses eaux usées traitées pour approvisionner sa population en eau potable. Cette alternative, aujourd’hui incontournable est concrétisée dans le pays depuis plus de 50 ans.
Inès Magoum