La course à la rationalisation de l’eau se poursuit dans les villes africaines. Après Casablanca en janvier 2024, la capitale namibienne Windhoek impose des amendes d’un montant global de 2 000 dollars (un peu moins de 106 dollars américains) pour toutes utilisations arbitraires des ressources en eau. « L’application de cette mesure sera surveillée par les inspecteurs et les responsables de l’eau, avec le soutien de la police municipale », déclare Lydia Amutenya, porte-parole de la ville de Windhoek.
Cette mesure arrive environ sept mois après le durcissement des normes en matière d’utilisation de l’eau dans cette municipalité de plus de 494 000 habitants. Elles portent notamment sur la réduction de la fréquence d’arrosage des jardins qui passe à deux fois par semaine et la couverture des piscines jusqu’à nouvel ordre. Par ailleurs, les fontaines et les jeux d’eau sont désormais interdits dans la ville de Windhoek, et le lavage des voitures se fait désormais avec des seaux et non plus avec des tuyaux connectés au robinet.
Réduire l’utilisation de l’eau à Windhoek de 10 %
Pour rappel, la politique de tolérance zéro pour le gaspillage de l’eau à Windhoek a été réintroduite en 2019, suite à la baisse du niveau d’eau de trois barrages en Namibie, à savoir les barrages de Von Bach (50 millions de m3), Swakoppoort (environ 63,5 millions de m3) et Omatako (43,49 millions de m3). L’ambition de Windhoek est d’économiser 10% de ses ressources en eau, qui seront renvoyées dans les ménages, réduisant ainsi les pénuries.
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Autre mesure, les stations de lavage commerciales réutilisent désormais leurs eaux usées traitées. Cette alternative, aujourd’hui incontournable, est concrétisée dans le pays d’Afrique australe depuis plus de 50 ans. L’objectif est non seulement de fournir des quantités supplémentaires d’eau de bonne qualité en accélérant le cycle d’épuration naturelle de l’eau, mais aussi d’assurer l’équilibre de ce cycle et la protection du milieu environnant.
Inès Magoum