Au Niger, l’Agence allemande de développement (KfW) octroie 16,4 milliards de francs CFA (plus de 25 millions d’euros) à la Fondation des savanes ouest-africaines (FSOA) pour la gestion durable de la partie nigérienne du parc national du W. Cet appui vise à renforcer la conservation de la faune et la résilience des populations locales face aux effets du changement climatique.
La biodiversité n’est pas épargnée par la double crise sécuritaire et économique qui touche l’Afrique de l’Ouest. Dans ce contexte, la Kreditanstaltfür Wiederaufbau (KfW), l’agence allemande de développement, accorde une subvention de 16,4 milliards de francs CFA (plus de 25 millions d’euros) à la Fondation des savanes ouest-africaines (FSOA) pour la gestion durable du parc national du W-Niger et de ses réserves voisines, notamment celles de Tamou, Dosso et Zone girafe.
Une partie de cet appui, soit 13,1 milliards de francs CFA (20 millions d’euros), servira de fonds de dotation fiduciaire pour le compte du Guichet Niger à la FSOA. Ainsi, les intérêts générés par les investissements sur les marchés financiers, environ 656 millions de francs CFA (1 million d’euros) par an, seront destinés à la gestion durable de ces aires protégées. L’autre part du financement accordé par la coopération allemande, soit 3,3 milliards de francs CFA (5 millions d’euros), permettra la restructuration du parc national du W-Niger et de ses populations riveraines jusqu’en 2025.
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La FSOA est un mécanisme de financement mis en place pour préserver les écosystèmes du complexe transfrontalier W-Arly-Pendjari (WAP) géré conjointement par le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Ce site naturel créé en 1954 s’étend sur un million d’hectares. Le complexe abrite de grands mammifères, notamment les éléphants, les hippopotames, ainsi que les léopards, les phacochères, les babouins, les buffles, les guépards, les lions, etc.
Benoit-Ivan Wansi