Prévenir et mieux gérer les risques liés au changement climatique. C’est le but du Programme de financement de la gestion des risques de catastrophe en Afrique (ADRiFi) qui vient de poser ses valises au Niger avec une enveloppe de 4 millions d’euros. Le financement est fourni par le Fonds africain de développement (FAD), le guichet de prêt à taux concessionnels du groupe de la Banque africaine de Développement (BAD).
Selon la BAD, ce financement est un appui technique et institutionnel visant à renforcer la résilience et la réponse du Niger face aux catastrophes liées à la sécheresse. Le projet, qui porte sur un montant total de 6,9 millions d’euros, sera cofinancé par la FAD, la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC —, 891 000 euros) ainsi que le gouvernement nigérien avec environ 1,24 million d’euros.
La réponse face à la sécheresse
« Au Niger, le programme ADRiFi a pour objectif de renforcer la résilience et la réponse aux chocs climatiques en améliorant la gestion des risques de catastrophes et l’adaptation au changement climatique. À cet effet, il fournira un appui technique et financier au gouvernement nigérien, à travers deux axes : le renforcement des capacités du pays en matière d’évaluation des risques de sécheresse, de prévention des crises alimentaires liées à la sécheresse et d’élaboration de plans de contingence ; le transfert du risque souverain à travers la souscription d’une assurance contre les risques de sécheresse », indique la BAD.
Comme tous les pays du Sahel, le Niger connaît des épisodes de sécheresse qui anéantissent les plantations, augmentant les risques d’insécurité alimentaire. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, le programme ADRiFi sera mis en œuvre dès 2020 pour s’achever en 2023. Il s’alignera à la Stratégie nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de développement agricole durable du Niger intitulée « Initiative : les Nigériens nourrissent les Nigériens » (I3N), qui vise à atteindre l’objectif ultime « Faim Zéro » dans le pays.
Comme le Niger, la Mauritanie, un autre pays de la bande sahélo-saharienne a récemment reçu 2,6 millions d’euros du Fonds africain de développement pour son adaptation face à la recrudescence de la sécheresse.
Jean Marie Takouleu