La profession de foi de cette start-up française fait rêver : proposer à tous les urbains des pays émergents un accès à l’eau potable à domicile. D’ici là, CityTaps vient de faire un grand pas en direction de son objectif premier : fournir 2 millions de personnes d’ici à 2022. Pour ce faire, elle a levé 1 million d’euros fin octobre, dont 440 000 sont issus du Global Innovation Fund, fonds de référence pour les projets innovants à impact social. Et pour faire bonne mesure, CityTabs a signé avec Veolia Africa un contrat qui permettra à la jeune pousse de déployer son compteur d’eau révolutionnaire.
CityTaps permet à ses clients, les opérateurs d’eau des pays en développement, de disposer d’une solution inédite permettant de cibler les urbains qui n’ont pas encore accès à l’eau potable à domicile. Présente actuellement au Sénégal et au Niger, l’entreprise développe une technologie innovante et unique, qui pourrait bien révolutionner le modèle économique de l’eau en Afrique : un compteur d’eau intelligent, à micropaiements.
Baptisé CTSuite, il est relié à un logiciel de gestion et de facturation par l’internet des objets. Après une première phase pilote d’installation de 1 325 compteurs, la Société des eaux du Niger (Seen), filiale de Veolia Africa et premier client de CityTaps, vient de commander 10 000 exemplaires de CTSuite, afin d’étendre le projet en cours et de garantir l’accès à l’eau à domicile à environ 100 000 personnes à Niamey, d’ici à 2020.
Pour compléter le dispositif, Orange Niger, qui soutient l’initiative depuis le démarrage, fournit le moyen de paiement par téléphone portable, à travers Orange Money. Selon Grégoire Landel, PDG et fondateur de CityTaps, la société « est actuellement en discussion avec plusieurs opérateurs de services d’eau en Afrique, en Asie et en Amérique latine pour lancer de nouveaux pilotes début 2019. » Son objectif est de « contribuer aux ODD (objectifs de développement durable de l’ONU) et de permettre au milliard d’urbains qui n’a pas accès à l’eau à domicile d’y accéder durablement et à moindre coût. »
Christoph Haushofer