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NIGER : des mines d’or chinoises fermées après la mort d’une cinquantaine de bêtes

NIGER : des mines d'or chinoises fermées après la mort d’une cinquantaine de bêtes©Panga Media/Shutterstock

Dans la région d’Agadez, située au nord du Niger, à environ 1000 km de la capitale Niamey, plus d’une cinquantaine de bêtes (chèvres, moutons et chameaux) sont morts subitement le 30 avril dernier. Selon les témoignages des éleveurs locaux, ces décès d’animaux sans précédent sont dus aux résidus chimiques provenant des puits d’extraction, qui contaminent les sources d’eau. Dans des villages comme Tamannit et Fasso, les pertes de bétail s’élèvent à des dizaines d’animaux, avec des conséquences dévastatrices sur les moyens de subsistance des populations locales.

Face à cette situation critique, le gouvernement nigérien a ordonné la fermeture temporaire de plusieurs sites miniers, dont ceux exploités par la société chinoise Sahara SARL. Cette décision vise à enquêter sur les causes des empoisonnements et à prévenir de nouveaux incidents. Des équipes d’enquêteurs de la gendarmerie et de la police ont été dépêchées sur le terrain pour évaluer l’ampleur des dégâts et prendre des mesures appropriées.

Ces événements mettent en lumière les défis environnementaux auxquels sont confrontés les pays africains en raison de l’exploitation minière. Outre les impacts sur la faune et la flore locale, ces incidents soulèvent des questions sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises minières opérant dans la région. Selon le journal privé Aïr Info, basé à Agadez, un rapport officiel confirme que « la catastrophe a pour origine des produits chimiques utilisés dans les mines et qui représentent une menace sérieuse pour la faune et la nappe phréatique ». Dans la région d’Arlit, toujours au nord du pays d’Afrique de l’ouest, des organisations non gouvernementales (ONG) de protection de la nature accusent souvent la société française Orano (ex-Areva), qui y exploite depuis plus de 40 ans l’uranium, de polluer l’environnement des animaux déjà très hostile et de provoquer la radioactivité.

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Au Niger, le secteur extractif représentait 7,6% du produit intérieur brut (PIB) et 6,52% des recettes de l’État en 2020. Il est donc crucial que des mesures de contrôle et de régulation plus strictes soient mises en place pour prévenir de telles tragédies à l’avenir et protéger les communautés vulnérables dépendantes de l’agriculture et de l’élevage.

Boris Ngounou

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