Electrosteel France a gagné l’appel d’offres pour la fourniture de canalisations destinées à acheminer l’eau potable de l’usine de Goudel IV aux populations de Niamey, la capitale du Niger.
Electrosteel France remporte un nouveau contrat en Afrique de l’ouest. L’entreprise basée à Arles (sud de la France) a été choisie pour la fourniture des canalisations au Niger. Elles vont permettre d’acheminer l’eau de l’usine d’eau potable de Goudel IV à Niamey, la capitale du Niger.
L’ensemble des canalisations sont déjà arrivées au Niger en passant par le port de Lomé au Togo. « Une partie du réseau de canalisations est verrouillée par le système “double chambre” Electrolock® haut de gamme dont l’étanchéité des assemblages est indépendante de la fonction de verrouillage. Les clavettes, placées dans la seconde chambre de l’emboîtement des tuyaux et des raccords, permettent le verrouillage. Tandis que la bague de joint Tyton, placée dans la première chambre, assure l’étanchéité », explique Electrosteel.
Le projet d’eau potable de Niamey
La valeur du nouveau contrat d’Electrosteel n’a pas été divulguée. Mais il y a de cela un an environ, l’entreprise (qui emploie 44 personnes) a remporté un contrat de 7 millions d’euros au Burkina Faso, dans le cadre du projet d’approvisionnement en eau potable de la capitale Ouagadougou. Elle avait alors été choisie par l’Office national de l’eau et de l’assainissement (Onea), qui en assurait le pilotage.
À Niamey, Electrosteel a été choisi par Denys Sas, l’entreprise espagnole qui met en œuvre le projet d’approvisionnement en eau potable de la ville de Niamey. Denys Sas a ainsi pour responsabilité de construire l’usine d’eau potable de Goudel IV qui fournira 40 000 m3 d’eau par jour. Son projet prévoit également la densification du réseau de distribution. Concrètement, 27 km de conduite de refoulement et 250 km de conduite de distribution seront posés à travers la ville. Le projet prévoit aussi l’extension des capacités de stockage de quatre arrondissements de la ville de Niamey, grâce à la construction de trois nouveaux réservoirs d’eau d’une capacité de 2 000 m3 chacun.
Au terme des 30 mois de travaux, le projet lancé en avril 2018 devrait assurer un taux de desserte en eau potable de la ville de Niamey à hauteur de 100 % à l’horizon 2021 et permettre à quelque 220 000 personnes supplémentaires d’accéder au réseau de distribution d’eau potable, mais aussi à un million de personnes de bénéficier d’un meilleur service de distribution.
Le coût total du projet s’élève à 51,7 milliards de francs CFA, soit près de 79 millions d’euros. Le financement est assuré grâce à un prêt contracté auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI), l’Agence française de développement (AFD), le Financement des exportations (Finexpo) de Belgique et Orio de Pays-Bas.
Jean Marie Takouleu