Le gouvernement nigérien veut fournir de l’électricité à 50 villages du pays. Pour ce faire, le pays vient de signer un accord de coopération avec Exim Bank of India pour la réalisation de centrales solaires photovoltaïques dans le pays. La Banque indienne s’est engagée à débourser 2,9 milliards de FCFA, soit près de 5millions de dollars pour assurer le financement du projet qui s’inscrit dans le cadre de l’électrification rurale grâce à de l’énergie solaire photovoltaïque. Les travaux seront réalisés par Super solar énergy, une entreprise basée en Chine, spécialisée dans la conception de fermes solaires et de montages de panneaux (systèmes raccordés au réseau ou systèmes hors réseau).
Au Niger, seul 12,2 % de la population a accès à l’électricité. En outre, ce pays d’Afrique de l’Ouest reste fortement dépendant du Nigéria, en matière d’électricité, car près de 80 % de la consommation est produite dans ce pays voisin. Le Nigéria fournit ainsi au Niger 75 MW d’énergie électrique. Pourtant, le Niger dispose d’un potentiel non négligeable en énergie verte, notamment pour le solaire et l’hydroélectricité, disposant pour ce dernier cas d’un avantage naturel offert par le fleuve Niger. Le Niger prévoit d’ailleurs d’atteindre un taux d’électrification de 25 % dès 2021. Et c’est peut-être ce qui justifie la floraison, ces derniers mois, de projets visant à fournir de l’électricité aux ménages. En 2018, le Niger a inauguré une centrale solaire photovoltaïque à Malbaza (région de Tchoua au centre-sud du pays). D’une capacité de 7 MW, sa construction a coûté à 24,7 millions de dollars, financés grâce à l’appui de l’Inde.
Plus récemment encore, le 10 décembre 2019, le Premier ministre nigérien Brigi Rafini a reçu en audience le directeur d’Hectare Energy, une société américaine, qui a suggéré l’idée de mettre en œuvre avec le Niger une collaboration dans le secteur de l’énergie. « Nous voudrions amener notre expertise ainsi que des possibilités de financement des projets solaires et énergétiques au Niger, » a-t-il ainsi déclaré.
Luchelle Feukeng