Girafon bleu a procédé le 1er novembre 2020 au lancement en ligne, de ses chemises upcyclées, des vêtements unisexes (qui peuvent être portés à la fois part les hommes et les femmes) conçus au Portugal à partir de chutes de tissus ou des rouleaux de tissu abandonnés depuis des années au fond des hangars. La deuxième importance de ce processus de mode éco-responsable est avantageuse pour la biodiversité africaine. Un montant de 5 euros est prélevé sur la vente de chaque chemise, et reversé à l’Association pour la sauvegarde des girafes du Niger (ASGN).
Basée à Niamey au Niger, l’ASGN milite en faveur de la protection du dernier troupeau de girafes sauvage d’Afrique de l’Ouest. Au 19e siècle la girafe peralta (une espèce endémique) était présente du Sénégal jusqu’au Tchad. Mais confrontée à la perte de leur habitat naturel causé par la déforestation et le dérèglement climatique, la population cette espèce s’est réduite et se trouve uniquement dans la région de Kouré, à 60 km à l’Est de Niamey. Pour préserver le dernier troupeau de girafes d’Afrique de l’ouest, l’action de l’ASGN consiste à reboiser la région pour lutter contre la désertification et maintenir les girafes dans leur habitat naturel en leur assurant des ressources alimentaires en quantité suffisante. Une action qui a permis aux girafes de passer de 50 à plus de 700 spécimens en l’espace de 20 ans.
L’ASGN a déjà collecté 5 400 euros
En perspective l’ASGN prévoit la création à Kouré, d’une pépinière de 20 000 plants d’acacias dans laquelle travailleront trois riverains. Le coût du projet est estimé à 7 800 euros. Mais grâce au soutien financier de Girafon bleu, de la fondation PAL Nature et aux dons des particuliers, 5 400 euros ont déjà été mobilisés.
L’ASGN entend également, et ceci grâce au soutien de son Girafon bleu, distribuer des micro-crédits aux populations de la zone. Ces micro-crédits permettent de démarrer des activités génératrices de revenus, créant ainsi une mini-économie au sein des villages, profitable à tous et favorisant le développement de l’environnement local.
Boris Ngounou