La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) financera le Projet d’aménagement hydro agricole avec des pratiques agricoles intelligentes et résilientes au changement climatique (PAHA-AIC). Le prêt a été approuvé le 9 mars 2023 par le gouvernement de la République du Niger.
Le gouvernement nigérien recevra du financement pour le Projet d’aménagement hydro agricole avec des pratiques agricoles intelligentes et résilientes au changement climatique (PAHA-AIC). La loi autorisant la ratification de l’accord de financement entre le Niger et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a été adoptée récemment en conseil des ministres nigériens. Il s’agit de 35 millions d’euros, dont 10,6 millions accordé sous la forme d’un prêt et 24,2 millions d’euros de subvention.
Le financement permettra l’aménagement de 1750 hectares de terres agricoles à travers l’installation de systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte et californien. Le principe du système californien consiste à distribuer de l’eau aux cultures par des tuyaux souterrains en PVC rigide, de diamètre 40-50 m.
L’amélioration des rendements agricoles
Ces travaux seront réalisés dans les régions d’Agadez, Tahoua, Maradi, Zinder et Diffa. Le PAHA-AIC porte également sur la réhabilitation de 749 hectares de terres agricoles. Ces travaux permettront d’améliorer les rendements agricoles, réduisant ainsi l’insécurité alimentaire exacerbée par la sécheresse, les inondations et l’érosion. Au Niger, l’agriculture représente près de 40 % du produit intérieur brut (PIB) selon le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (Unops).
Pour renforcer la résilience des agriculteurs dans les zones ciblées, le PAHA-AIC permettra aussi la réalisation de forages équipés de pompes solaires et la construction de réservoirs de stockage. Les capacités techniques et organisationnelles des groupements d’agriculteurs seront renforcées pour la gestion de ces installations et la mise en œuvre d’autres actions résilientes au climat.
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Le Projet d’aménagement hydro agricole avec des pratiques agricoles intelligentes et résilientes au changement climatique permettra aussi de protéger les sites contre l’érosion hydrique par la construction de structures anti-érosives et contre les inondations pour les zones périphériques. Le contrôle de l’érosion par la plantation d’arbres autour des parcelles et des différents sites sera par la même occasion renforcé.
Inès Magoum
