Après avoir dirigé le Niger du 7 avril 2011 au 2 avril 2021, Mahamadou Issoufou arbore la tunique d’écologiste et annonce un projet géant de reboisement. « Nous allons démarrer ce vaste chantier par la mise en place d’un puits de carbone, une immense forêt avec une dizaine de millions d’arbres », explique l’ancien président nigérien, avant d’ajouter que la réussite de ce projet pilote permettra son extension à l’échelle nationale.
Ce projet fait partie des missions de la Fondation Issoufou Mahamadou (FIM), dont le lancement a eu lieu le 12 juin 2021 à Niamey la capitale du Niger. Selon Mahamadou Issoufou, la FIM contribuera également au développement du capital humain, à la lutte contre la désertification, la restauration des terres et des écosystèmes, et à la protection de la biodiversité.
Environ 7,9 millions de personnes sont exposées à une sécheresse sévère
Les projets annoncés par l’ancien président nigérien sont salutaires pour son pays. Le Niger dont les 2/3 de la superficie sont occupés par le désert, compte parmi les pays africains les plus vulnérables aux effets du changement climatique. Les profils de vulnérabilité au changement climatique réalisés en 2016 au Niger par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) relèvent que près de 5 millions de personnes sont exposées au risque d’une sécheresse légère, 6,35 millions à une sécheresse moyenne et environ 7,9 millions à une sécheresse sévère.
Par ailleurs, les prévisions du PNUE concernant les risques climatiques au Niger sont inquiétantes. Elles prévoient une augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses, une augmentation de l’irrégularité et de l’intensité des précipitations avec des risques croissants d’inondations.
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Les garanties financières de la FIM
Les projets annoncés par Mahamadou Issoufou dans le cadre des activités de sa jeune fondation sont dotés d’une garantie financière. Leur réalisation ne butera pas nécessairement sur un manque de moyens financiers. Car le promoteur de la FIM est un millionnaire en dollars.
Le 3 juin 2021, l’ancien président nigérien a reçu le prix Mo Ibrahim, qui récompense les chefs d’Etat africains qui respectent la limite constitutionnelle de leur mandat présidentiel. Mahamadou Issoufou a ainsi décroché une cagnotte de 5 millions de dollars, destinés aux œuvres caritatives qu’il initie.
Boris Ngounou