Zheng Zufei, le directeur de China Gezhouaba Group Company (CGGC) au Niger, a rassuré le président Mahamadou Issoufou sur la capacité de son entreprise à achever d’ici deux ans le projet hydroélectrique d’une capacité de 130 MW qui sera réalisa Kandadji. Le président de la République du Niger avait souhaité s’enquérir personnellement de l’évolution des travaux après la débâcle de l’opérateur précédent.
« Le président de la République nous a assurés de son soutien pour la réalisation de ce projet très important pour le Niger […] Nous allons mobiliser toutes nos ressources pour que le projet soit réalisé dans les meilleurs délais ». La promesse a été faite par Zheng Zufei, le directeur général de China Gezhouaba Group Company (CGGC), l’entreprise qui est responsable de l’exécution du projet hydroélectrique de Kandadji, au sud-ouest du Niger, à l’issue d’un entretien avec le président de la République du Niger Mahamadou Issoufou.
L’implication du Président témoigne de la volonté des autorités nigériennes de suivre désormais ce projet hydroélectrique au plus près, après le fiasco précédent provoqué par l’entreprise russe Zarubezhvodstroy. Celle-ci avait gagné en 2008 le marché initial de la construction de cette infrastructure sur le fleuve Niger. Le projet, qui démarre véritablement en 2011 a pour échéance l’année 2017. Mais Zarubezhvodstroy prend énormément de retard. Finalement, l’entreprise est déclarée incapable de réaliser techniquement le projet dans les délais impartis. Résultat : le gouvernement du Niger résilie le contrat en 2013.
Le projet hydroélectrique de Kandadji
Avec le retard accusé par l’entreprise russe, puis son éviction, le projet, qui se traînait depuis de longs mois, finit par s’arrêter net. Et c’est finalement en janvier 2018 que l’entreprise chinoise CGGC est choisie pour reprendre les travaux et livrer le barrage… en 2020.
D’une capacité de 130 MW, le barrage hydroélectrique de Kandadji est construit sur le fleuve Niger, à 150 km de Niamey, la capitale du pays. C’est le Haut-commissariat à l’aménagement de la vallée du Niger (un organisme rattaché à la primature, NDLR) qui est responsable de ce projet dans le cadre du Programme Kandadji de régénération des écosystèmes et de mise en valeur du fleuve Niger, qui traverse plusieurs localités du Niger.
Le coût total de la construction du barrage hydroélectrique de Kandadji s’élève à 130 millions d’euros. Il a reçu le financement de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque islamique de développement (BID) et de l’Agence française de développement (AFD).
Jean Marie Takouleu