La phase II du Programme de la petite irrigation et sécurité alimentaire (Pisa) est désormais sur les rails. Le lancement du programme a fait l’objet d’une cérémonie officielle présidée par Issa Moussa, le gouverneur de la région de Tahoua dans le sud du Niger.
À travers le Pisa II, les autorités nigériennes veulent renforcer la résilience des petits exploitants agricoles face à sécheresse qui dégrade les terres, accentuant l’insécurité alimentaire. Au Niger, plus de 80 % de la population vit de l’agriculture selon la Banque mondiale. Au cours des cinq prochaines années, il sera donc question de construire des infrastructures hydrauliques qui approvisionneront les systèmes d’irrigation à travers le pays.
Le financement de la KfW
À Tahoua, il est prévu la construction de retenues d’eau, ainsi que dans les régions d’Agadez et de Tillabéri, respectivement situées au centre et au sud-ouest du Niger. Le programme promeut la petite irrigation à travers la réalisation « des travaux de conservation de l’eau et du sol, et de défense et restauration des sols (CES/DRS) dans les bassins versants avec potentiel d’irrigation ; des infrastructures rurales à proximité des zones et périmètres aménagés pour favoriser l’appui à la commercialisation des produits agricoles ; des infrastructures de désenclavement (pistes de dessertes) et des infrastructures de stockage et de transformation », indique le ministère nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage.
La réalisation du Pisa II nécessitera un investissement d’environ 52 millions de dollars. Le gouvernement nigérien finance les travaux grâce à un prêt de la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW). L’agence allemande de développement est le principal bailleur du programme.
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Le Pisa II intervient juste après la phase I du programme achevée en 2020. Le premier volet du programme a notamment permis l’aménagement de 1 036 hectares de plantations et leur mise en valeur, la réalisation des travaux de conservation de l’eau et du sol et de défense et restauration des sols sur plus de 1 240 hectares, la réalisation de 22 seuils d’épandage ainsi que la construction de plusieurs installations connexes pour un coût total de plus de 17,5 millions de dollars.
Inès Magoum