Les grandes villes du Niger, comme Niamey ou Arlit, subissent encore des délestages électriques. Mais le pays est très ensoleillé, ce qui constitue un bel avantage pour produire de l’électricité. Le gouvernement a donc initié le projet de construction d’une centrale solaire à Gorou Banda, dans la Commune V de Niamey, la capitale.
L’ambassadeur de France a été reçu récemment en audience par le président du Niger, Mahamadou Issoufou. À la sortie de cet entretien, il a annoncé que l’Agence française de développement (AFD) allait soutenir le projet solaire de Gourou Banda. Marcel Escure n’a pas donné de détails concernant les modalités de ce financement. Mais le diplomate français a laissé entendre qu’un accord devrait être signé entre le gouvernement nigérien et l’AFD. S’en suivra un appel d’offres pour la construction de cette centrale d’une capacité maximale de 20 MW.
De l’énergie pour trois villes du Niger
À Gourou Banda, il existe déjà une centrale thermique qui affiche une capacité de production de 100 MW. C’est près de celle-ci que sera construit le parc solaire qui pourra produire jusqu’à 30 MW. Sa construction coûtera 35 milliards de francs CFA, soit 70 millions de dollars. Selon le ministère de l’Énergie du Niger, le projet « vise à répondre à la demande croissante en énergie électrique des villes du Niger. Sa réalisation permettra accroître la production nationale, de réduire le coût de la production d’énergie électrique et de favoriser le développement socio-économique de la zone du fleuve (Niamey, Dosso et Tillabéry) du Niger ».
Le taux d’accès à l’électricité reste très faible au Niger : 12,2 % en 2017, selon la Société nigérienne d’électricité (Nigelec). Mais le pays veut atteindre 80 % d’ici 2035. Pour ce faire, il multiplie les projets. C’est le cas de la construction du barrage hydroélectrique de Kandadji, sur le fleuve Niger. Les travaux sont assurés par l’entreprise China Gezhouaba Group Company (CGGC). Ce projet permettra quant à lui de produire 130 MW. Le coût total de la construction du barrage hydroélectrique de Kandadji s’élève à 130 millions d’euros. Il a reçu le financement de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque islamique de développement (BID) et de l’Agence française de développement (AFD). La mise en eau du barrage est prévue pour 2020.
Jean Marie Takouleu