Le Niger fait partie des pays africains les plus touchés par le stress hydrique, un phénomène engendré par le dérèglement climatique. L’impact est palpable. Dans les villes nigériennes, les robinets sont à sec, des installations sanitaires fonctionnent au minimum de leurs capacités en raison du manque d’eau ou encore des prestations d’irrigation inadaptées. En 2017, à peine 50 % de la population avait accès à un service d’eau de base selon la Banque mondiale.
Pour atténuer les pénuries d’eau dans le pays, le gouvernement nigérien met en œuvre le Projet de plateforme intégrée de sécurité de l’eau. L’objectif est de rationaliser l’utilisation des ressources en eau disponibles à travers des technologies disruptives.
Les actions concrètes à mener…
Grâce à un prêt de 400 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), la filiale de la Banque mondiale, les agences d’exécution du projet (le Cabinet du Premier ministre nigérien, les ministères nigériens de l’Hydraulique et de l’Assainissement, et de l’Élevage et la Société de patrimoine des eaux du Niger) amélioreront la gestion de ses ressources en eau grâce à des systèmes de surveillance améliorés et au renforcement des capacités, mobiliseront les ressources en eau en vue de promouvoir une utilisation durable dans tous les secteurs.
Ces réalisations devraient améliorer directement la résilience de 3 millions de personnes aux conséquences du dérèglement climatique, notamment en réduisant les pénuries d’eau pour la consommation, l’élevage, l’aquaculture, l’irrigation, renforçant ainsi la sécurité alimentaire. « L’accès aux services sociaux de base équitables pour tous les Nigériens est fondamental pour améliorer le capital humain et les moyens de subsistance », affirme Joëlle Dehasse, la directrice nationale de la Banque mondiale pour le Niger.
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Le Conseil d’administration du groupe de la Banque mondiale a approuvé ce financement le 30 septembre 2021. La banque indique que le Projet de plateforme intégrée de sécurité de l’eau sera mis en œuvre jusqu’en décembre 2028.
Inès Magoum