Très attendu par les Nigériens, le Programme de développement de la grande irrigation (PDGI) est lancé. Il vise le renforcement de la sécurité alimentaire dans le pays d’Afrique de l’Ouest, à travers l’irrigation de 21 200 hectares de plantations supplémentaires d’ici à 2027.
C’est parti pour le Programme de développement de la grande irrigation (PDGI). Les travaux ont été lancés le 20 mars 2024 par le ministre nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage, Mahaman Elhadj Ousmane, à la direction générale de l’Office national des aménagements hydro Agricoles (ONAHA). Ils portent notamment sur l’aménagement de 21 200 hectares de nouveaux périmètres irrigués au Niger. Ce qui portera à plus de 39 700 hectares la superficie aménagée en grande irrigation à l’horizon 2027 dans le pays d’Afrique de l’Ouest.
À en croire les autorités nigériennes, l’objectif est surtout d’augmenter la production des cultures céréalières comme le maïs, le blé ou encore le riz qui constituent la base de l’alimentation des populations du Niger, et ainsi réduire l’insécurité alimentaire. La production annuelle attendue grâce au PDGI est d’au moins 400 000 tonnes d’équivalent céréalier. En 2022, la récolte des graminées au Niger a totalisé plus de 5,9 millions de tonnes certes, mais insuffisantes pour une population de 26,21 millions d’habitants cette même année.
L’aménagement de 2 000 hectares de périmètres irrigués en 2024
« Au moins 77 sites totalisant environ 40 000 hectares ont d’ores et déjà été identifiés pour les aménagements de nouveaux périmètres et 29 périmètres totalisant 4 417 hectares auront besoin de réhabilitation », indique le ministère nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage. L’ONAHA, qui met en œuvre le nouveau programme d’irrigation, réhabilitera également 3700 hectares de terres.
Prévu sur quatre ans, les travaux qui seront réalisés cette année en cours comprennent l’aménagement d’environ 2 000 hectares de nouveaux périmètres irrigués, ainsi que la réhabilitation de 2 000 hectares de périmètres existants. Le financement de ces aménagements sera assuré par le budget national et le Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie (FSSP) au Niger. Les autres phases du Programme suivront jusqu’en 2027.
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En outre, le Programme de développement de la grande irrigation contribuera à réduire les importations de céréales au Niger. En 2020, elles représentaient déjà 57% de l’ensemble des importations selon la Plateforme nationale d’informations sur la nutrition (PNIN). Le riz représentant 86% de la valeur monétaire desdites importations.
Inès Magoum