La centrale hybride solaire/diesel d’Agadez sera construite par un consortium composé de l’entreprise française Vergnet et des sociétés indiennes Sterling and Wilson et SNS Solar Power Engineering & Technology. L’installation affichera une capacité de 19 MW.
La construction de la centrale hybride d’Agadez se précise. Les autorités nigériennes viennent de designer trois entreprise pour la mise en œuvre de ce projet au centre du pays. Il s’agit de l’entreprise française Vergnet, des sociétés indiennes Sterling and Wilson et SNS Solar Power Engineering & Technology.
Le projet est capital pour Agadez, une ville située à la porte du désert du Sahara, et isolée du reste du pays. La centrale sera composée de panneaux solaires reliés entre eux par des onduleurs capables de produire de 13 MWc. L’installation sera également composée de générateurs fonctionnant au diesel, avec une capacité de 6 MW. La centrale hybride sera raccordée au réseau électrique de la ville d’Agadez.
Vergnet, Sterling and Wilson et SNS assureront également l’exploitation et la maintenance de l’installation sur une durée de 2 ans. Le projet comprend aussi la réhabilitation du réseau électrique de la ville d’Agadez « dont l’état actuel ne permet pas l’évacuation de l’électricité vers et dans la ville ainsi que l’électrification du hameau voisin de Tibinitene ».
Le financement de l’AFD et de l’Union européenne
Le consortium devrait aussi fournir une assistance à la maîtrise d’ouvrage et un appui institutionnel pour accompagner et former des ingénieurs et techniciens de la Société nigérienne d’électricité (Nigelec) aux technologies photovoltaïques pour leur permettre à court terme d’exploiter des centrales solaires de grande taille. Tout laisse à pense que cette partie du projet sera assurée par SNS qui est un centre d’excellence spécialisé dans le renforcement des capacités des professionnels dans le secteur des énergies renouvelables et de la gestion de l’énergie.
« La construction de la centrale hybride d’Agadez permettra de répondre à la demande en électricité largement insatisfaite aujourd’hui et diminuera le contenu en carbone de l’électricité de la zone nord », explique l’Agence française de développement (AFD). L’institution finance le projet à hauteur de 16 millions d’euros. L’Union européenne investit également 16 millions d’euros. La gestion de ces fonds a été déléguée à l’AFD.
Jean Marie Takouleu