Le gouvernement fédéral du Nigeria a récemment remis 3 000 hectares de terres irriguées aux autorités de l’État de Jigawa, dans le nord du pays. Ces terres seront réparties entre les petits exploitants agricoles de l’État, qui connaissent une pénurie d’eau.
Le Nigeria est divisé en deux zones climatiques. Dans le nord du pays où se trouve l’État de Jigawa, le climat est plutôt chaud et sec. Ce climat est en partie responsable des pénuries d’eau. À cela s’ajoute le réchauffement climatique. Les plus à plaindre sont les petits exploitants agricoles qui voient leur production baisser au fil des jours.
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Les terres irriguées mises à la disposition des petits exploitants agricoles de Jigawa par le gouvernement fédéral du Nigeria visent l’amélioration des rendements agricoles dans l’État. Ce sont exactement 3 000 hectares de terres qui ont été aménagés dans le cadre de ce projet visant à renforcer la résilience des populations de Jigawa face à la sécheresse. Selon les autorités locales, les 3 000 hectares de terres irriguées, si elles sont utilisées correctement, permettront aux petits exploitants d’injecter plus de 32 milliards de nairas (environ 78 millions de dollars) dans l’économie de cet État, grâce à la seule production de riz.
L’amélioration de la sécurité alimentaire
La mise en œuvre du projet d’irrigation de Jigawa a nécessité un investissement de 10 milliards de nairas nigérians, plus de 24,32 millions de dollars. Le gouvernement fédéral du Nigeria a financé les travaux grâce à un prêt de la Banque mondiale. Le projet vise aussi à réduire l’insécurité alimentaire au Nigeria, accentuée par la crise sanitaire due à la Covid 19. Dans le pays d’Afrique de l’Ouest, le phénomène impacte surtout la santé des enfants.
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D’après un rapport récent du projet de politique agricole, le Laboratoire d’innovation « Feed the Future » (the U.S. Government’s global hunger and food security initiative) fait savoir que 36,8 % des enfants nigérians de moins de cinq ans souffraient de famine en 2019. Conséquence, le taux d’anémie a fortement augmenté dans le pays. Ce problème est causé par une carence en fer et en vitamines, courante chez les enfants et les femmes.
Inès Magoum