De violentes inondations frappent le Nigeria depuis le mois de juin 2022. Et le bilan est lourd. Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), 600 personnes ont perdu la vie à cause de la montée des eaux. Les victimes se trouvent principalement dans le sud-est du pays où se regroupent les deltas de plusieurs cours d’eau, notamment le Niger qui se divise en branches avant de se déverser dans le golfe de Guinée.
Au total, 34 des 36 États du Nigeria sont touchés par ces inondations meurtrières qui devraient se poursuivre jusqu’en fin novembre 2022. C’est la raison pour laquelle le pays est considéré comme étant à « risque extrêmement élevé » des impacts du changement climatique, se classant deuxième sur 163 pays dans le monde, selon l’indice de risque climatique pour les enfants (CCRI) de l’Unicef.
La montée des eaux cette année a également provoqué l’évacuation de 1,3 million de Nigérians et la destruction de plus 200 000 maisons. Les derniers épisodes d’inondations dévastatrices dans le pays remontent à 2012 et 2020 selon l’Agence nationale de gestion des urgences du Nigeria (Nema), avec 400 morts enregistrés et 2 millions de déplacés.
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« Les enfants et les adolescents des zones touchées par les inondations en cours sont dans une situation extrêmement vulnérable. Entre exposition aux maladies d’origine hydrique, et détresse émotionnelle et psychologique », affirme Cristian Munduate, le représentant de l’Unicef au Nigeria. Dans les seuls États de Borno, d’Adamawa et de Yobe, au nord-est du pays, 7 485 cas de choléra et 319 décès associés ont été signalés le 12 octobre 2022.
Inès Magoum