Face aux inondations qui frappent le Nigeria depuis juin 2022, le gouvernement nigérian organise la riposte à travers le Projet de formation et de contrôle des inondations du fleuve Niger. Il sera mis en œuvre en partenariat avec le consortium CRBE, formé de China Railway Beijing Engineering Group Company, China Water Resources Pearl River Planning, Surveying and Designing Company.
L’objectif est de réduire les inondations qui ont causé, depuis juin 2022, plus de 600 morts et d’importants dégâts matériels, selon un rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Les victimes se trouvent principalement dans le sud-est du Nigeria, où se regroupent les deltas de plusieurs cours d’eau, notamment le fleuve Niger qui se divise en branches avant de se jeter dans le golfe de Guinée.
La construction de réservoirs de stockage d’eaux pluviales
« Le trop-plein d’eau du fleuve Niger pendant la saison de pluie sera stocké, puis libéré en fonction des besoins de navigation », explique Suleiman Adamu, le ministre nigérian des Ressources en eau. Ces eaux pluviales seront stockées dans de nouveaux réservoirs « verts et complexes », ainsi que des réservoirs de « rétention ».
Outre le contrôle des inondations au sud du Nigeria, cette démarche permettra de contrôler les érosions et le transport des sédiments. Le consortium CRBE construira également un système intégral de surveillance des inondations, protégera le paysage et l’habitat naturels et améliorera la connectivité entre le fleuve Niger et les développements résidentiels. Selon l’accord technique signé avec le gouvernement nigérian, le consortium devra recruter de la main-d’œuvre locale pendant les travaux.
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Le Projet de formation et de contrôle des inondations du fleuve Niger, qui sera lancé prochainement comporte aussi un volet « développement du transport fluvial par des mesures de formation, y compris le dragage d’entretien ». Pour l’heure, des discussions sont en cours sur la manière de trouver du financement pour ce projet de résilience face aux inondations au Nigeria.
Inès Magoum