La requête des agriculteurs de la ville de Kano au Nigeria a finalement reçu une réponse favorable. L’État de Kano vient d’intimer l’ordre à l’entreprise nigériane Hajaig, de retarder les travaux de réhabilitation du barrage d’irrigation de Watari.
À peine 40 % des travaux de réhabilitation du barrage de Watari sont achevés. Mais l’État de Kano au Nigéria demande l’arrêt momentané des travaux à l’entreprise de construction Hajaig. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de réhabilitation du barrage de Watari, la société nigériane avait bloqué l’arrivée de l’eau dans les canaux d’irrigation afin de poursuivre ses travaux.
Pour les agriculteurs de Kano, notamment des zones de gouvernement local de Bagwai et Bichi au nord-ouest de l’État, cette absence prolongée de l’eau impacte la production agricole et fragilise la sécurité alimentaire des populations. Le système d’irrigation située en aval du barrage de Watari a un potentiel d’irrigation de 2 600 hectares de plantation et est utilisé pour différentes cultures dont la culture du blé, des légumineuses et des légumes en saison humide et en saison sèche.
Une capacité de stockage de 104,55 millions de m 3
À ce jour, la société nigériane Hajaig a achevé la réparation des canaux d’irrigation et le déversoir du réservoir de stockage de nuit du barrage de Watari, implantés dans la zone de gouvernement local de Bagwai à Kano. Au terme des travaux, la retenue d’eau disposera à nouveau de sa capacité de stockage initiale, soit 104,55 millions de m3. Les autorités de l’État de Kano n’ont pas donné plus de précisions sur la date de reprise des travaux sur le barrage.
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Le contrat pour la réparation et la réhabilitation du système d’irrigation de Watari a été confié à la société Hajaig dans le cadre du projet de développement agro-pastoral de l’État de Kano (KSADP). Le gouvernement de l’État de Kano finance les travaux à hauteur de 315 millions de dollars. Outre l’approvisionnement eau pour l’agriculture et dans une moindre mesure la pêche, le barrage de Watari, construit entre 1977 et 1980 fournit de l’eau pour des projets de conservation de l’environnement.
Inès Magoum
