La Banque africaine de développement a décidé d’accorder un prêt de 124,2 millions de dollars au Nigéria pour financer la réforme du secteur de l’eau urbaine ainsi que le projet Akure, qui vise à améliorer l’approvisionnement en eau et en services d’assainissement.
Le projet Akure prend progressivement forme au Nigéria. Le jeudi 12 décembre 2019, le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un prêt d’un montant de 124,2 millions de dollars pour financer ce projet, ainsi qu’un projet de réforme du secteur de l’eau urbaine dans le pays. Cette somme a été fournie par la BAD et le Fonds pour la coopération en Afrique, qui a notamment prêté 20 millions de dollars (AGTF). Le projet sera réalisé entre 2020 et 2025.
Le projet Akure dans son intégralité représente un budget de 222,69 millions de dollars. Le financement de la BAD va permettre de remédier aux irrégularités souvent observées dans les services d’approvisionnement en eau des ménages de la zone bénéficiaire. Akure est une ville nigériane, située dans l’État d’Ondo, au sud-ouest du Nigéria.
L’ensemble de ces investissements, qui permettront de fournir de l’eau et des services d’assainissement aux 1,3 millions de personnes qui habitent la commune d’Akure. De son côté, la réforme de l’eau en milieu urbain va permettre d’intensifier la mise en œuvre du plan Wash (Water, sanitation and hygiene) élaboré pour la période 2018-2030, notamment à travers l’établissement d’un programme d’investissement dans l’eau et l’assainissement.
Améliorer la position mondiale du Nigéria en matière d’assainissement
Selon la BAD, les services d’assainissement seront mis en œuvre pour les écoles, les hôpitaux et les marchés. Une véritable nécessité pour ce pays ou l’absence des services d’assainissement de qualité est à l’origine de plusieurs décès. Ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui compte 191 millions d’habitants, a été classé deuxième au rang mondial des pays où l’on défèque le plus en plein air, après l’Inde. Près de 47 millions de Nigérians défèquent en plein air et 100 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année à cause de la consommation d’eau insalubre et du déficit de services d’assainissement.
Luchelle Feukeng
