Le Nigeria fait partie des pays les plus peuplés du continent africain avec plus de 200 millions d’habitants. Si la démographie est sans cesse croissante, l’accès à l’électricité ne suit pas, et le problème est patent dans les zones rurales où plus de 60 % de la population ne s’éclairent pas pendant la nuit, selon la Banque mondiale. Dans les différents États que compte ce pays d’Afrique de l’Ouest, des efforts sont pourtant consentis, avec le soutien de l’Agence d’électrification rurale (REA).
Pour faciliter l’accès à l’électricité dans les zones rurales, cette entité fédérale a décidé de miser sur l’off-grid comme c’est le cas dans d’autres pays du continent africain. La Banque mondiale veut accompagner cette démarche. Les deux institutions ont dont noué un partenariat pour la promotion de l’énergie hors réseau, qui serait produite à partir des sources renouvelables comme le solaire.
Début du partenariat
Dans le cadre du partenariat qui lie désormais REA à la Banque mondiale, dans 67 communautés faisant partie des quatre Etats sélectionnés, les populations vont être sensibilisées à l’off-grid solaire. Épaulées par la Banque mondiale, les équipes de REA sillonnent les villages. Objectif : effectuer une reconnaissance du terrain et surtout comprendre les besoins exacts des populations avant le lancement de ce projet pilote. L’agence a décidé d’inscrire l’initiative dans le cadre du Projet d’électrification du Nigeria (NEP).
Dans l’État du Niger, le projet concerne 12 communautés, 18 dans l’État de Cross River, 23 dans l’État de Sokoto, et 13 dans l’État d’Ogun. La Banque mondiale a conditionné son soutien à ce projet à l’inclusion du secteur privé qui devrait développer des partenariats publics privés (PPP). Ainsi, chaque entreprise qui souhaite investir dans un projet d’off-grid doit le financer à hauteur de 70 %. Le reste sera assumé par la Banque mondiale, sous la forme d’un prêt à taux réduit. Ce projet pilote servira de mode d’emploi à de nombreux autres projets que le REA et le gouvernement nigérian souhaitent mener dans les prochaines années. L’objectif à terme est d’atteindre un taux d’accès à l’électricité en milieu rural de 75 % d’ici 2020 et 90 % d’ici 2030.
Jean Marie Takouleu