NIGERIA : la Chine va former les ingénieurs sur des projets hydroélectriques

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NIGERIA : la Chine va former les ingénieurs sur des projets hydroélectriques ©Sallehudin Ahmad /Shutterstock

L’information émane du ministre nigérian des Sciences et de la Technologie, Ogbonnaya Onu. La Chine va former des ingénieurs nigérians à l’exploitation et à la construction de petites centrales hydroélectriques. Cela se fera à travers de plusieurs séminaires organisés par le biais d’International Center on Small Power (ICSHP).

Selon le directeur de la Commission de l’Énergie du Nigeria (ECN), Eli Jidere Bala, le pays est doté d’un potentiel hydroélectrique d’environ 15 000 MW, dont 23 % sont de petites centrales hydroélectriques. « Les petites centrales hydroélectriques de capacités inférieures à 30 MW sont connues pour être plus respectueuses de l’environnement et contribuent moins aux émissions de gaz à effet serre (la cause majeure du changement climatique, NDLR). De petits potentiels hydroélectriques sont également disponibles dans de nombreuses zones rurales », explique-t-il.

Problème : dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, il faut compter sur l’expertise de compagnies étrangères pour construire ces barrages à petite échelle. Pourtant, des ingénieurs nigérians sont formés chaque année sur la production d’énergies renouvelables, notamment l’hydroélectricité… Cette situation pourra certainement changer avec l’ambition du gouvernement du Nigeria de renforcer les capacités techniques de ces ingénieurs. Le pays va compter sur l’expérience de la Chine dont la technologie est reconnue dans le domaine. Le ministre des Sciences et de la Technologie du Nigeria, Ogbonnaya Onu, a annoncé avoir obtenu un accord de partenariat avec la Chine allant dans ce sens.

Une formation assurée par International Center on Small Power

Ogbonnaya Onu affirmé ce week-end que cette formation est également une initiative du gouvernement de la République populaire de Chine en collaboration avec les ministères fédéraux du Budget et de la Planification nationale et des Sciences et de la Technologie. L’objectif est de renforcer les capacités des ingénieurs travaillant dans les ministères et agences concernés par la construction et la gestion des projets hydroélectriques.

Il a fait savoir que depuis 2016, un protocole d’accord a été signé avec International Center on Small Power (Icshp) en Chine, pour la mise en œuvre d’un projet de rénovation et de construction de petites centrales hydroélectriques au Nigeria. « Cela permettra de redonner vie à certaines petites centrales hydroélectriques vétustes, disséminées à travers tout le pays », a précisé Ogbonnaya Onu.

L’ICSHP est une institution à but non lucratif qui travaille sous les auspices de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi). Basée à Hangzhou, dans le Zhejiang, à l’est de la Chine, son but est de promouvoir la construction et l’exploitation de centrales électriques à petite échelle depuis 24 ans. L’ICSHP devrait travailler au Nigeria, en étroites collaborations avec Institut National de Recherche pour l’Électrification rurale, un organisme rattaché au ministère fédéral des Ressources en eau. Si la date du début de la formation n’est pas encore connue, on sait néanmoins que cet accord rapproche les deux gouvernements notamment en matière énergétique.

La chine très présente dans la production d’énergie hydraulique au Nigeria

La chine est très présente au Nigeria dans le secteur de l’énergie et elle construit de nombreuses centrales dans tout le pays. Le plus important étant le mégaprojet hydroélectrique de Mambila qui est en cours de construction par China Civil Engineering Corp au sud-ouest du Nigeria. D’une capacité totale de 3 050 MW, il va couter 5,8 milliards de dollars. Exim Bank of China finance ce projet à 85 %, le reste est assumé par l’État du Nigeria.

 Jean Marie Takouleu

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