C’est une nouvelle page qui s’ouvre pour la mobilité durable au Nigeria avec la mise en service du métro de Lagos. Baptisé « ligne bleue », le premier tronçon de ce projet ferroviaire inauguré récemment relie sur 27 kilomètres, la « Marina de Lagos » (port de plaisance) au quartier « Mile 2 » en seulement 15 minutes Un trajet réduit de moitié par rapport au bus et pour lequel les 175 000 passagers quotidiens devront s’acquitter de 750 nairas, près d’un dollar.
Les travaux lancés en 2003 par le président Bola Tinubu alors gouverneur de Lagos ont été réalisés par l’entreprise China Civil Engineering Construction Company (CCECC). C’est la filiale du groupe China Railway Construction basé à Pékin en Chine. La deuxième ligne de ce métro alimenté par traction électrique reliera Mile 2 et Okokomaiko à l’ouest de Lagos. Elle devrait desservir jusqu’à 500 000 personnes. Objectif, désengorger la capitale économique nigériane qui est actuellement peuplée de 21 millions d’habitants. C’est six fois plus que la capitale fédérale Abuja.
« Nous travaillerons suivant un calendrier et des horaires disponibles sur notre site web. Pour les deux premières semaines, le train effectuera 12 trajets par jour. Lorsqu’il entrera dans une des cinq stations (Marina, National Theatre, Orile-Iganmu, Alaba et Mile 2, Ndlr), il ne s’arrêtera pas plus de 90 secondes », explique Abimbola Akinajo, la directrice générale de l’Autorité des transports de la région métropolitaine de Lagos (Lamata).
Lire aussi-
L’inauguration du métro de Lagos dont la première ligne a été entièrement financée par l’État nigérian à hauteur de 885 milliards de nairas (1,2 milliard de dollars) intervient trois mois après la mise en circulation de deux nouveaux bus électriques dans la ville. Ils contriueront à accélérer la décarbonation du transport en commun. Ces engins de 80 places ont été fabriqués par le constructeur automobile chinois Yutong dans le cadre d’une collaboration avec Lamata et le fournisseur de solutions énergétiques nigérian Oando.
Benoit-Ivan Wansi