Le gouvernement fédéral du Nigeria a récemment approuvé un prêt de 64,75 millions d’euros de l’Agence française de développement (AFD). Ce financement est destiné au projet d’approvisionnement en eau potable de l’État de Kano, au nord du Nigeria.
C’est confirmé ! L’Agence française de développement (AFD) débloquera 64,75 millions d’euros pour le projet d’approvisionnement en eau potable de l’État de Kano. Ce prêt a été validé récemment lors d’une réunion du Conseil exécutif fédéral (FEC), l’équivalent du conseil des ministres. Le prêt était très attendu du gouvernement local de ce territoire du nord du Nigeria.
Au début de l’année 2018, l’AFD avait promis à l’État de Kano de soutenir son projet. Après des mois d’attente, le gouverneur Abdullahi Ganduje avait lancé un appel au gouvernement français, parlant de « lenteur » dans le déblocage des fonds. Ce financement devait permettre d’accélérer le projet d’eau potable.
L’eau potable dans l’État de Kano
Le prêt de l’AFD sera remboursé sur une période de 20 ans, avec un moratoire de sept ans. Le projet sera mis en œuvre par le ministère des Ressources en eau de l’État de Kano, à travers un comité de gestion. L’Office des eaux de l’État de Kano et l’Agence de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement (Ruwasa) s’occuperont des installations.
« Le projet vise à réhabiliter et à construire les infrastructures nécessaires pour améliorer l’accès des populations du Grand Kano aux services d’eau, et de contribuer à améliorer les réformes sectorielles clés afin d’assurer la durabilité du projet », a indiqué Zainab Ahmed, le ministre fédéral des Finances. En accédant à « une eau de qualité », les conditions de vie d’environ de 1,5 million de personnes seront améliorées dans la grande région. « Nous cherchons également à améliorer la viabilité financière et son cadre de gouvernance », ajoute l’officiel nigérian.
Situé dans le sahel (zone aride), l’État de Kano dispose pourtant de ressources d’eau de surface. Le gouvernement a construit plusieurs barrages pour approvisionner des usines d’eau comme celle de Challawa, d’une capacité de 200 000 m3 d’eau par jour. Plusieurs forages et puits communautaires ont également été aménagés dans les zones rurales.
C’est dans les villages que l’accès à l’eau potable est le plus difficile. Les femmes et les enfants parcourent parfois plusieurs kilomètres dans l’État de Kano pour puiser de l’eau dans les rivières. Avec une production globale de 270 000 m3 d’eau par jour et une demande journalière de 975 000 m3, le déficit en eau potable est ici criant, selon l’International Journal of Scientific Knowledge (IJSK).
Jean Marie Takouleu
