Le gouvernement central du Nigeria vient d’annoncer le début de la livraison de neuf systèmes d’irrigation à deux États situés dans le sahel, au nord du Nigeria. L’ensemble des systèmes d’irrigation dépendent du bassin de la rivière Sokoto-Rima.
Bonne nouvelle pour les agriculteurs des États de Kebbi et de Zamfara dans le nord du Nigeria. Le gouvernement fédéral vient d’annoncer le début de la mise en service de neuf systèmes d’irrigation pour ces deux États. Dans les neuf systèmes d’irrigation, six sont destinés aux agriculteurs de l’État de Kebbi et trois à ceux de Zamfara. Ces deux états ont un point commun : situés dans le sahel, plus précisément au nord-ouest du pays, le sol y est très aride.
Malgré cela, ces deux États sont connus pour leur production d’oignons. On y cultive également des céréales comme le riz, le maïs, le blé et quelques produits du terroir comme le mil et le sorgho. Mais pour les cultiver, les agriculteurs dépendent presque exclusivement des pluies. Les neuf nouveaux systèmes d’irrigation vont booster les productions agricoles dans ces deux États.
De l’eau pompée dans la rivière Sokoto-Rima
L’ensemble des neuf systèmes d’irrigations dépendront du bassin de Sokoto, une rivière qui traverse le nord-ouest du Nigeria. Elle est rejointe par la rivière Rima, pour former un affluent du fleuve Niger. « L’entrepreneur chargé du projet nous demandé de mettre les six unités de l’État de Kebbi, ainsi que les trois unités de Zamfara sous le bassin du fleuve Sokoto-Rima, ce qui fait neuf unités en tout (…) D’ici la semaine prochaine, deux autres seront prêtes, ce qui aidera considérablement nos bénéficiaires », a indiqué Elijah Aderibigbe, le directeur de l’Irrigation et du Drainage au ministère des Ressources en eau du Nigeria.
Pour économiser la ressource en eau, le gouvernement fédéral du Nigeria préconise l’irrigation à pivot central. Il s’agit une forme d’irrigation aérienne, reproduisant une pluie artificielle. Elle est adaptée pour des terrains plats comme ceux qu’on retrouve dans le nord du Nigeria. Mais elle est en revanche peu adaptée à la culture de certaines céréales comme le riz qui nécessite beaucoup d’eau.
Dans cette partie du Nigeria, les agriculteurs qui ont accès à des cours d’eau pratiquent généralement l’irrigation par écoulement de surface, très consommatrice en eau. Les agriculteurs de l’Etat de Kebbi et de Zamfara doivent donc s’adapter à la nouvelle donne.
Jean Marie Takouleu