Le gouvernement fédéral du Nigeria a annoncé le lancement imminent de la troisième tranche de son programme d’obligations vertes. Celle-ci est destinée au financement de plusieurs projets verts à travers le pays.
Une troisième obligation verte sera bientôt lancée au Nigeria. Mohammad Mahmood Abubakar, le ministre fédéral nigérian de l’Environnement l’a annoncé depuis le Nigerian Stock Exchange, la bourse de Lagos. Cette fois-ci, l’objectif est de mobiliser 25 milliards de nairas, soit plus de 68,7 millions de dollars. Plus précisément, il s’agit d’un emprunt émis sur le marché auprès d’investisseurs pour permettre de financer des projets contribuant à la transition écologique.
Ces derniers peuvent concerner l’exploitation des sources d’énergies renouvelables, la gestion durable des déchets et de l’eau, l’exploitation durable des terres, le transport propre, l’adaptation aux changements climatiques, etc. L’obligation verte que s’apprête à lancer le gouvernement est destinée au financement de plusieurs projets environnementaux.
Plusieurs secteurs ciblés
La nouvelle obligation verte, que veut lancer le gouvernement, fait partie de tout un programme dont la mise en œuvre a commencé en 2017. « La première tranche de l’obligation verte s’élevait à environ 10 milliards de nairas (27,3 millions de dollars), la deuxième à 15 milliards de nairas (plus de 41 millions de dollars) et la troisième à 25 milliards de nairas. Nous voulons nous lancer dans d’autres projets qui contribueront à réduire le réchauffement de la planète », indique Mohammad Mahmood Abubaka.
Les fonds récoltés serviront donc au financement des projets d’exploitation des énergies renouvelables, de reforestation, d’accès et de dépollution de l’eau et d’agriculture intelligente pour minimiser son impact sur l’environnement, etc. Le gouvernement du Nigeria inscrit son programme d’obligations vertes dans le cadre de ses engagements contenus dans les accords de Paris sur le climat signé le 21 septembre 2016.
Le pays s’était engagé, dans sa Contribution déterminée au niveau national (INDC, acronyme anglais, Ndlr), à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 45 % d’ici 2030. Cet engagement se traduit au Nigeria par la multiplication de projets d’exploitation des énergies renouvelables, et notamment du solaire. « Les projets verts sont ce dont nous avons besoin aujourd’hui en raison des problèmes climatiques auxquels nous sommes confrontés. Nous devons changer notre environnement par la gestion des déchets solides, en transformant les déchets en richesse et en ressources », explique le ministre Mohammad Mahmood Abubakar. L’obligation verte de 2019 a mobilisé plus d’investisseurs que prévu. Ils ont souscrit pour un montant global de l’emprunt de 33 milliards de nairas (90,7 millions de dollars), alors que le but était de mobiliser 15 milliards de nairas (41,2 millions de dollars).
Jean Marie Takouleu