Les populations de Maiduguri n’en reviennent toujours pas des largesses offertes par le projet « Cash for Work » du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud). Dans la principale ville de l’État de Borno, au nord-est du Nigeria, des personnes reçoivent chacune une allocation mensuelle de 99,06 euros, soit 40 000 nairas, pour le nettoyage de leurs quartiers.
Les bénéficiaires de ce projet sont des personnes socialement vulnérables, notamment les veuves et les réfugiés, victimes des violences de la secte terroriste Boko Haram, qui sévit dans le nord du Nigéria. Ils sont ainsi 730 à avoir été retenus en novembre 2018, pour le premier cycle de la phase pilote du projet « Cash for Work ». Pour le deuxième cycle de la phase pilote, le Pnud entend ajouter 575 bénéficiaires, afin de couvrir tous les quartiers de la ville.
Et ce n’est pas tout !
Dans la phase opérationnelle du projet dont la durée est de trois ans, le Pnud s’engagerait dans d’autres activités telles que « le renforcement des capacités institutionnelles des agences impliquées dans la gestion des déchets ; la sensibilisation des communautés pour l’amélioration de l’hygiène, la gestion des déchets et la réhabilitation des infrastructures de gestion des déchets de la communauté. Le Pnud s’emploiera également à la création et à la subvention d’entreprises dans le secteur de la gestion des déchets » a déclaré Yoshiaki Noguchi, spécialiste du projet « Cash for Work » du Pnud à Maiduguri.
Développé dans le cadre du programme de gestion durable des déchets et de protection de l’environnement du Pnud, le projet « Cash for Work » est financé par l’Union européenne et cible au total 12 000 personnes.
« Cash for Work » (en français, Argent contre travail), est une opération à court terme utilisée par les organisations humanitaires pour fournir une aide temporaire à des personnes déshéritées. Elle est employée le plus souvent dans des projets publics tels que la réparation de routes, le déblaiement de débris ou la reconstruction d’infrastructures.
L’usage de cette opération par le Pnud à Maiduguri est aussi à titre préventif. Pendant la saison des pluies, Maiduguri, qui accueille plus de la moitié des déplacés fuyant les exactions de Boko Haram est souvent confrontée à diverses formes de maladies transmissibles, liées à l’insalubrité.
Boris Ngounou