Au Nigeria, le gouvernement fédéral préconise l’approche éco-hydrologique pour améliorer la qualité et la disponibilité des ressources en eau. Cette science intégrative évalue les menaces auxquelles est confrontée l’eau, élément essentiel des écosystèmes afin de trouver des solutions pour une gestion durable de cette ressource.
Le gouvernement fédéral du Nigeria veut une ressource en eau saine pour ses populations. Selon une nouvelle analyse publiée par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), 26,5 millions d’enfants nigérians connaissent une vulnérabilité extrêmement élevée à l’eau. Les autres tranches de la population sont loin d’être épargnées par les pénuries d’eau. Une situation qui s’explique par le gaspillage et la pollution de la ressource en eau par les déchets liquide et solides. À cela s’ajoute le changement climatique qui cause des sécheresses de plus en plus récurrentes.
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Face à la dégradation des ressources en eau au Nigeria, le gouvernement fédéral préconise l’éco-hydrologie. « Il s’agit d’une solution qui gagne du terrain dans le monde entier en tant que science de résolution de problèmes et il est impératif de susciter l’intérêt pour la mise en œuvre de cette nouvelle approche au Nigeria pour la gestion environnementale de l’eau pour des moyens de subsistance durables », affirme John Ochigbo, le directeur des opérations et de l’inspection des bassins fluviaux au Nigeria. Actuellement, cette approche est encore peu connue dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le ministère fédéral nigérian des Ressources en eau outillera les professionnels du secteur à la mise en place de l’approche éco-hydrologique pour la gestion intégrée des ressources en eau dans le pays.
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L’éco-hydrologie sera également indispensable pour atténuer les problèmes d’approvisionnement en eau potable au Nigeria. Avec une population estimée à 219 millions d’habitants, l’approvisionnement en eau potable est un véritable défi dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Selon la Banque mondiale, environ 60 millions de Nigérians vivent n’ont pas encore accès aux services d’eau potable de base, dont plus de la moitié dans les zones rurales. Ce qui contraint les populations à consommer les eaux de surface non traitées, le plus souvent polluées par les boues fécales. Au Nigeria, près de 29 % de la population en milieu rural pratique encore la défécation à l’air libre.
Inès Magoum
