Le gouvernement fédéral du Nigéria veut améliorer l’alimentation en électricité de 25 millions de personnes à travers l’installation de cinq millions de systèmes solaires domestiques. Le projet de près de 367 millions de dollars (140 milliards de nairas nigérians) sera financé à 20 % par la Banque mondiale via une subvention.
Au Nigeria, le gouvernement fédéral mise sur les systèmes solaires domestiques pour électrifier les populations non connectées au réseau électrique national. C’est ainsi qu’il prévoit de fournir cinq millions de kits solaires à 25 millions de personnes. Ce nouveau projet sera mis en œuvre par l’Agence d’électrification rurale (REA). La première série d’installations sera effectuée à l’échelle nationale durant tout le mois de décembre 2020.
L’installation des systèmes solaires domestiques au Nigeria s’inscrit dans la continuité de la mise en œuvre coordonnée du plan de durabilité économique (ESP), baptisé Solar Power Naija. À en croire Laolu Akande, l’assistant spécial du président nigérian pour les médias et la publicité, le nouveau projet d’alimentation en électricité accordera la priorité aux Nigérians résidant à la fois dans les zones rurales et dans les agglomérations. Le responsable souligne que les kits solaires pourraient être détenus entièrement par les bénéficiaires après trois ans. Entre temps, ils paieront la prise en charge de l’installation pour un coût allant de 1500 nairas nigérians (environ 4 dollars) par semaine à 4 000 nairas nigérians (plus de 10,5 dollars) le mois selon les capacités et sur une période de trois ans.
La mise en œuvre de ce projet nécessitera un investissement de 140 milliards de nairas nigérians, l’équivalent d’environ 367 millions de dollars. La Banque mondiale financera l’initiative à hauteur de 20 % via une subvention. La Banque centrale du Nigeria mettra également à disposition des fonds pour les entreprises privées du secteur de l’énergie solaire impliquées dans la fabrication, l’assemblage, l’installation et l’entretien des systèmes solaires, à des taux allant de 5 à 10 %. Au moins 250 000 emplois seront créés dans le cadre du projet.
Inès Magoum
