NIGERIA : voitures et générateurs explosent la pollution de l’air à Lagos

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NIGERIA : voitures et générateurs explosent la pollution de l’air à Lagos©Anton Herrington/Shutterstock

Les automobilistes et les groupes électrogènes sont présentés comme les principales sources de la dégradation de la qualité de l’air, dans l’État de Lagos au Nigeria. Dans un communiqué publié le 15 janvier 2024, le gouvernement local souligne la nécessité d’un air vert et amélioré dans tout l’État, pour garantir une vie saine.

Le lundi 15 janvier 2024, à Lagos au Nigeria, l’Agence de protection de l’environnement de Lagos (Lasepa) a publié un communiqué faisant état de ce que, la qualité actuelle de l’air dans de nombreuses régions de l’État est mauvaise. Selon IQAIR, une plateforme qui publie des données en temps réel sur la qualité de l’air, l’indice de pollution de l’air à Lagos est actuellement de 152 IQA US, soit 13.4 fois supérieure à la concentration en particules PM2.5     recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

À noter que les PM2.5 sont des particules fines, émises principalement lors des phénomènes de combustion. Elles ont un diamètre de 2.5 micron (μm). Comme toutes particules, elles sont constituées d’un mélange de différents composés chimiques.

Soulignant la nécessité d’un air vert et amélioré dans tout l’État pour garantir une vie saine, le Dr Babatunde Ajayi, directeur général de la Lasepa, a fait savoir qu’un tel niveau de pollution atmosphérique est dangereux pour la santé humaine. Les habitants des zones touchées pourraient souffrir de maladies respiratoires telles que des infections pulmonaires, de l’asthme, de la fibrose kystique, du mésothéliome, de l’hypertension pulmonaire et du nez qui coule, entre autres.

Deuxième facteur de risque de décès en Afrique

Après avoir identifié les émissions des générateurs dans les zones résidentielles et les émissions des véhicules comme origines majeures de cette mauvaise qualité de l’air dans certaines régions, la Lasepa demande aux populations d’adopter le biocarburant, qui est plus sûr et très respectueux de l’environnement que le diesel ou l’essence.

L’agence préconise également la réduction du nombre de véhicules sur les routes grâce au covoiturage ou à une préférence pour les transports publics plutôt que pour les individus mettant quotidiennement leur véhicule sur les routes.

Lire aussi-AFRIQUE : la pollution atmosphérique est le deuxième facteur de risque de décès

Cette situation tend à se généraliser sur l’ensemble du continent. Selon le rapport sur « L’état de la qualité de l’air et ses effets sur la santé en Afrique » produit récemment par l’initiative State of Global Air, la pollution atmosphérique est le deuxième facteur de risque de décès en Afrique. En 2019 par exemple, la pollution de l’air a contribué à 1,1 million de décès dont 63 % liés à l’exposition à la pollution de l’air des ménages (PAM).

Boris Ngounou

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