Internet des objets (IoT), algorithme, machine learning, big data, la liste n’est pas exhaustive. Ces expressions complexes reflètent pourtant l’avenir du monde. Un monde où l’intelligence artificielle, entre prouesses et dérives, met en concurrence les multinationales et divise les États occidentaux et asiatiques quant à une urgente règlementation. Et l’Afrique dans tout cela ? Réponse en juin 2024 à l’occasion de la Semaine de l’intelligence artificielle (SIA) accueillie par le Togo.
Le Togo se prépare à accueillir l’un des plus grands rendez-vous de l’année. La Semaine de l’intelligence artificielle (SIA) se tient du 4 au 8 juin 2024 à Lomé, une ville ambitieuse et en perpétuel chantier. L’évènement scruté de près par le président de la République Faure Essozimna Gnassingbe est coorganisé avec le Conseil international de l’intelligence artificielle (CONIIA), Human AI, un laboratoire d’idées et de solutions pour la révolution numérique en Afrique, dirigé par l’entrepreneur Jérôme Ribeiro.
Au menu des cinq jours, des échanges entre les opérateurs économiques, les décideurs politiques et les chercheurs africains et européens sur le thème « l’IA au Togo et en Afrique : état des lieux, opportunités et enjeux sociétaux ». Plusieurs start-up et plateformes industrielles sont également attendues dans la capitale togolaise pour des ateliers de démonstrations technologiques. Ce sera l’occasion de présenter les dernières innovations dans les secteurs dédiés aux services de base (éducation, santé, assainissement, etc.).
Quel avenir pour l’intelligence artificielle en Afrique ?
Plusieurs nations sur le continent et en particulier le pays hôte qui occupe le 23e rang dans le classement d’Oxford Insights 2023 sur les territoires d’Afrique « les mieux préparés à l’IA », en ont fait leur cheval de bataille. Si l’intelligence artificielle est aujourd’hui au cœur des débats planétaires, c’est qu’elle est présentée d’une part comme une menace à la cyber-sécurité (usurpations d’identité, désinformation) avec des conséquences sur les relations diplomatiques, mais d’autres part comme la clé pour accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD).
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En effet, l’IA associée à la cartographie peut accompagner les municipalités dans la prévention des catastrophes naturelles et l’anticipation de leurs conséquences sociales et économiques. Dans l’agriculture qui est un secteur pris au piège en Afrique de l’Ouest entre sècheresses et inondations, l’utilisation des drones et des capteurs pourrait améliorer les chaines de valeurs des entreprises agroalimentaires et même des petits exploitants agricoles. En la matière et plus encore dans l’internet des objets (contrôles à distance des maisons, télégestion de la circulation routière), l’Égypte et le Maroc sont régulièrement cités en exemple. La participation de leurs représentants à la SIA 2024 devrait permettre d’avancer considérablement sur les aspects de la formation et de la règlementation de l’IA en Afrique.
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Benoit-Ivan Wansi