La Banque mondiale et le gouvernement du Royaume de Suède sont préoccupés par la protection de la biodiversité dans la région Albertine de l’Ouganda. Ils ont récemment octroyé une subvention de 3,3 millions de dollars (plus de 12,3 milliards de shillings ougandais) au gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Est pour supporter les charges liées à la gestion de la ressource faunique dans la région, ainsi que des réserves forestières. Cette aire protégée est au cœur de l’industrie touristique ougandaise, apportant une contribution majeure à son économie en termes de recettes en devises et d’emplois.
La subvention sera versée sur une période de deux ans par le biais du Fonds fiduciaire multi-donateurs de l’Ouganda (MDTF), un fonds administré par la Banque mondiale, dont la Suède en est le premier bailleur de fonds.
Les détails du projet
En Ouganda, la région Albertine se trouve à la frontière occidentale du pays. Le rift albertin couvre également une partie de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda, du Burundi et de la Tanzanie. À en croire le Fonds mondial pour la nature (WWF), le système forestier du rift albertin est le plus important d’Afrique en termes de biodiversité. Il abriterait 14 % de tous les reptiles africains (175 espèces), 19 % des amphibiens africains (119 espèces), 35 % des papillons africains (1300 espèces), 52 % de tous les oiseaux africains (1061 espèces), 39 % de tous les mammifères africains (402 espèces de mammifères), environ 128 espèces de poissons, etc.
Afin de protéger la partie de cette biodiversité qui se trouve en Ouganda, les autorités prévoient d’utiliser les 3,3 millions de dollars de subvention pour développer différentes activités dans la région Albertine du pays. Le but est d’améliorer la surveillance et la protection des forêts de cette région, ainsi que ses zones protégées. Le financement de la Banque mondiale et de la Suède devrait également servir à améliorer les moyens de subsistance des communautés dans la région ciblée, luttant ainsi contre les effets du changement climatique. La Banque mondiale travaille en étroite collaboration avec l’Uganda Wildlife Authority (UWA) et la National Forestry Authority (NFA) pour mettre en œuvre le projet de préservation de la biodiversité.
Inès Magoum