En Ouganda, la phase de mise en œuvre du projet d’irrigation pour la résilience au climat de Kabuyanda est lancée. L’annonce est faite par le ministre d’État en charge de l’Eau, au ministère de l’Eau et de l’Environnement, Aisha Sekindi, qui a présidé la cérémonie de démarrage du projet, en présence du ministre d’État chargé de l’Industrie animale au ministère de l’Agriculture, de l’Industrie animalière et de la Pêche, Bright Rwamirama. Le projet vise à améliorer la résilience climatique de plus de 108 000 agriculteurs à travers l’installation de systèmes d’irrigation modernes et économes en eau.
Ces systèmes bénéficieront aux agriculteurs du sous-comté de Kabuyanda, du conseil municipal de Kabuyanda dans l’Isingiro Ouest et du sous-comté de Kikagate dans l’Isingiro Sud. Selon le ministère ougandais de l’Eau et de l’Environnement, les systèmes d’irrigation seront approvisionnés grâce à un nouveau barrage construit sur la rivière Mishumba, dans le district d’Isingiro. L’ouvrage d’une hauteur attendue de 33 m et d’une longueur maximale de 314 m en crête, sera capable de stocker de 8,8 millions de m3 d’eau.
Le financement de la Banque mondiale
Le barrage sera situé dans la réserve forestière centrale de Rwoho, une zone protégée située au sud de la réserve forestière centrale de Bugamba, dans les districts de Rwampara et d’Isingiro, dans le sud-ouest de l’Ouganda. Aussi, pour atténuer les impacts, le projet porte aussi sur la restauration et le reboisement d’une zone de 500 hectares, cinq fois plus grande que celle qui sera inondée de 100 hectares, en utilisant des espèces indigènes, promettent les autorités ougandaises.
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Le gouvernement ougandais mettra en place des systèmes d’irrigation par canalisation pouvant couvrir une superficie de terres cultivables de 3 300 hectares au cours des six prochaines années, grâce à ce nouveau projet. Ce qui contribuera à améliorer les moyens de subsistance des populations, réduisant ainsi l’insécurité alimentaire. Dans les zones ciblées par le projet d’irrigation, les populations dépendent de l’agriculture pluviale, ce qui limite leur capacité à assurer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance durables des populations.
Le gouvernement ougandais financera les travaux d’une valeur de 190,1 millions de dollars avec le soutien de la Banque mondiale qui apportera 169,2 millions de dollars, et les bénéficiaires locaux qui y contribueront à hauteur de 18,5 millions de dollars.
Inès Magoum