China International Water and Electric Corporation (CWE) a procédé le jeudi 24 janvier 2019 à la mise en service du barrage hydroélectrique d’Isimba. D’une capacité de 183,2 MW, il est situé au centre de l’Ouganda.
Apres plusieurs mois de retard observé par China International Water and Electric Corporation (CWE), le barrage hydroélectrique d’Isimba fourni de l’énergie au réseau électrique en Ouganda. L’entreprise chinoise a mis en service cette infrastructure le jeudi 24 janvier 2019. Mais son exploitation commerciale ne devrait commencer qu’en mars 2019.
Le 11 janvier 2019, les ingénieurs d’Uganda Electricity Generation Company Limited (UEGCL), l’entreprise en charge de la distribution d’électricité ont effectué une visite sur le site du projet situé dans le centre du pays. Ils ont constaté que les quatre groupes turbo-alternateurs Kaplan du barrage étaient opérationnels. Ce dénouement survient après des retards observés par CWE. En septembre 2018, l’entreprise qui emploie plus de 20 000 personnes avait demandé une rallonge de trois mois pour terminer les travaux. Elle avait alors justifié les retards par les mauvaises conditions météorologiques observées dans la région des Grands Lacs.
Mais cela n’enlève rien à l’importance du barrage hydroélectrique d’Isimba dans le développement de l’Ouganda. Il s’agit de l’un des projets les plus importants en cours dans le pays. Avec une capacité de 183,2 MW, le barrage est situé sur le Nil Blanc, le même fleuve sur lequel est construite la centrale hydroélectrique de Bujagali d’une capacité de 250 MW.
Le projet d’Isimba, lancé en 2013, a été financé à 85 % par Exim Bank of China, à hauteur de 483 millions de dollars. Il s’agit d’un prêt avec un taux d’intérêt de 2 %, remboursable sur une durée de 20 ans. Pour finaliser le montage financier, l’État ougandais a contribué à hauteur de 15 %, pour un montant total de 570 millions de dollars. Le projet a été confié à l’entreprise chinoise CWE qui commencé les travaux en 2015 après beaucoup de retards. En cause, l’atermoiement des parlementaires ougandais qui ont mis beaucoup de temps à valider le prêt demandé par le gouvernement à Exim Bank of China. Cette même banque chinoise a, par ailleurs, financé le projet hydroélectrique de Karuma (d’une capacité de production de 600 MW) en cours de construction par Sinohydro. Cette mise en service ne signifie pas que tout est joué pour CWE. Elle doit encore assurer la maintenance des installations.
Jean Marie Takouleu